Le noyau ancien de Mostaganem, situé hors de ses murs, correspond au quartier de Tigdit, nom parfois cité comme première dénomination de la ville. On trouve à Tigdit de vieilles mosquées ainsi que des sanctuaires dont celui de Sidi Maâzouz al-Bahri, un mystique berbère du XIIe siècle. Après avoir occupé Oran en 1831, les Français se tournent contre d'autres villes, dont Mostaganem. Celle-ci, résiste, sous la conduite de l'Emir Abdelkader ; ce n'est qu'en juillet 1833 que le général Desmichels parvient à la prendre. En 1834, les Français autorisent l'Emir à déléguer un consul dans la ville ; la même année, ils y instituent un bey, placé sous leur commandement. Le traité de la Tafna, qui restitue des localités à L'Emir, va leur laisser Mostaganem. La ville va connaître, au cours de l'occupation française, de nombreux changements. Le percement de rues et de boulevards, sur le modèle des villes européennes, va provoquer la disparition de nombreux vestiges et monuments des temps passés. C'est le cas du mausolée de l'un des saints les plus vénérés autrefois de Mostaganem, Sidi Saïd, dont l'édifice a été démoli lors de l'érection des piliers et marches du jardin public.