Après des années d'insuccès, des chercheurs ont fait repousser des cheveux en cultivant en laboratoire des cellules humaines du derme papillaire, suscitant un nouvel espoir de traiter la calvitie qui touche de nombreux hommes, mais aussi des femmes. Les scientifiques tentent en vain depuis quarante ans de cloner des follicules pileux, l'usine à fabriquer des cheveux, en utilisant des cellules du derme papillaire. Les traitements existants ne peuvent que ralentir la perte des cheveux, mais ils ne stimulent pas la croissance de nouveaux cheveux. L'autre méthode est de prélever des cheveux à l'arrière de la tête pour les implanter sur le devant mais sans aucun gain de cheveux. Dans cette nouvelle recherche, les cellules humaines, une fois cultivées, ont été réimplantées sur la peau de souris, ce qui a permis de produire des follicules pileux. Cette méthode permet de développer un grand nombre de follicules ou de régénérer les follicules existants en utilisant des cellules du derme papillaire provenant d'une centaine de donneurs de cheveux. «Cette technique pourrait rendre la greffe de cheveux accessible à des personnes avec un petit nombre de follicules, chez les hommes comme chez les femmes, ou chez les sujets ayant souffert de brûlures», précise le Dr Colin Jahoda, professeur de biologie, un des principaux coauteurs de l'étude publiée hier dans les Comptes rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS).