Les nouvelles mesures pour améliorer le service public sont lancées. Elles prévoient entre autres l'allégement des documents liés à l'obtention du permis de conduire et du permis de construction et la limitation de l'utilisation de l'extrait de naissance n° 12. Le 31 novembre prochain constitue une des échéances pour finaliser l'application de ces mesures qui sont à l'étude par des commissions interministérielles. La fermeture de certaines administrations sera, dans ce cadre, prolongée jusqu'à 19h. «C'est surprenant que des documents officiels soient traités par des agents non qualifiés qu'ils soient des jeunes issus de Dispositif à l'insertion professionnelle (DIP) ou des personnes mutées par mesure disciplinaire et qui ne prennent pas sérieusement leur mission à cœur.» Ce sont là les propos du ministre chargé de la Réforme du service public invité ce dimanche matin sur les ondes de la Chaîne III. Un dysfonctionnement qui mérite un plan d'action urgent, selon Mohamed Ghazi qui veut une formation spécifique au profit de cette corporation comme premier aspect de la réforme du service public. Les nouvelles mesures pour améliorer ce secteur sont lancées. Les textes allégeant les procédures administratives concerneront dans un premier temps le permis de conduire et le permis de construire, en attendant la carte d'identité. Ce dispositif est actuellement à l'étude par des commissions interministérielles constituées du ministère de la Réforme du service public, comme animateur, et du ministère de l'Intérieur très impliqué dans cette opération. Ces commissions, présidées par les walis, sont installées au niveau de toutes les wilayas pour «faire des propositions incitatives à même d'alléger les procédures et supprimer un certain nombre de documents inutiles», a indiqué le ministre. Certains documents sont régis par des décrets qui remontent à 1991 d'où la nécessité de réviser ces textes devenus avec le temps obsolètes. L'échéance de ces changements fixée par le Premier ministre au 30 novembre prochain sera respectée pour finaliser le «gros de ces allégements», affirme Mohamed Ghazi qui justifie un éventuel retard par le fait que «c'est un travail pragmatique. Au fur et à mesure qu'une mesure est finalisée elle est aussitôt mise à exécution». Il annonce dans ce même ordre d'idées la révision des horaires administratifs qui concerneront notamment les APC et les daïras. Les horaires de fermeture devront ainsi être prolongés de deux heures, soit jusqu'à 19 h, pour éviter de pénaliser les «usagers qui travaillent». Evoquant le problème de certains documents administratifs dont les citoyens réclament vivement la décentralisation à l'image de l'extrait de naissance n°12, le ministre rassure : «Ce bulletin sera limité aux documents qui relèvent de la souveraineté». «C'est la mesure phare qui va être prise», précise-t-il. L'utilisation du bulletin n°12 ne devra servir, désormais, que pour le passeport, le permis de conduire, la carte nationale et le cas échéant pour les mariages et les divorces, selon le ministre. Pour tout autre dossier, seul l'extrait de naissance n°13 est demandé, et ce à partir du mois de novembre prochain. Le premier responsable du secteur dit, enfin, vouloir impliquer davantage les usagers à émettre des avis dans le cadre d'un observatoire du service public. Prévu pour 2014, ce dernier sera constitué exclusivement de citoyens issus du mouvement associatif et de la société civile. Il aura pour mission de réfléchir et «d'observer si le service public réformé répond aux attentes du citoyen», conclut M. Ghazi