Décision - Le Club sportif amateur, le MC Alger, a tenu ce matin une assemblée générale dont l'unique ordre du jour est d'examiner l'éventualité de retirer le sigle et les couleurs à l'équipe de football. L'événement est de taille au Mouloudia d'Alger avec la tenue, ce matin de l'assemblée générale du CSA/MC Alger dont l'ordre du jour unique est d'examiner l'éventualité de retirer le sigle et les couleurs à la SSA/Le Doyen qui gère la section football, et ce, après l'état de blocage qui caractérise les relations entre les deux entités. En effet, depuis la reprise de la SSA/Le Doyen par l'actionnaire majoritaire, la Sonatrach, à hauteur de 77,23 % du capital, aucun réel rapprochement n'a été enregistré avec le CSA qui, faut-il le rappeler, détient non seulement 10 % du capital, qu'il a été derrière la création de la société commerciale et qu'il est surtout détenteur du sigle et des couleurs déposés depuis l'ère du président Amrous au niveau de l'Inapi (Institut national algérien d'appellation industrielle). Pourtant, le CSA n'a cessé d'adresser des courriers à la SSA/Le Doyen et d'entreprendre des démarches auprès de la Sonatrach, mais malgré toutes les promesses, aucune suite n'a été donnée. Pis encore, l'attitude de la SSA/Le Doyen, dont le président du conseil d'administration n'est autre que Boudjemaâ Boumela, a été plutôt contraire aux déclarations de bonne intention affichées ici et là lors de certaines sorties médiatiques et aux principes de rapprochement pour une coopération efficace et féconde. Les querelles entre personnes, la «guerre» que se livrèrent pendant longtemps les anciens dirigeants de la SSA entre eux puis avec le CSA et qu'ils continuent à entretenir à travers quelques escarmouches et des passages devant la justice, ont toujours empoisonné la vie du vieux club algérois. Jeudi, et pour compliquer davantage la situation, l'assemblée générale des actionnaires de la SSA/Le Doyen s'est réunie en présence de trois actionnaires, que sont le représentant de la Sonatrach, M. Bedja, et MM. Gaceb et Longar, mais sans le CSA/MCA, pour entre autres la révision du capital. La session a été laissée ouverte car les deux membres, Gaceb et Longar, ont demandé un peu plus de temps pour examiner et le budget prévisionnel de la saison 2013-2014 (évalué à 750 MDA, dont 600 MDA de charges sociales, soit les salaires et les frais de personnel !) et l'augmentation du capital, proposé par l'actionnaire majoritaire pour le faire passer de 1 MDA à 100 MDA. De cette façon, l'actionnaire majoritaire phagocytera le CSA et se débarrassera de cette entité «gênante». Sauf que les choses ne peuvent se passer ainsi car la réglementation est claire s'agissant des relations CSA- SSA où une convention doit être établie pour cadrer lesdites relations et définir les conditions d'utilisation du sigle et des couleurs du club par la SSA. Cette dernière agit, malheureusement, comme s'il s'agissait d'une nouvelle création d'une section football, alors que le 10 juillet 2010, la SSA/Le Doyen est née du CSA et avec l'argent de celui-ci ! Pour le président du CSA/MCA, Amar Brahmia, il n'est pas question de céder ou de se laisser piétiner, car nul ne peut être au-dessus des lois du pays. D'où la menace de retirer le sigle et les couleurs à la SSA et la création d'une section football par le CSA où de grands sponsors sont prêts à relever le défi. Brahmia fera rappeler à ceux qui l'auront vite oublié que lors de la dernière cérémonie du cinquantenaire du Comité olympique algérien, la plupart des athlètes honorés sont issus du Mouloudia d'Alger. Sans commentaire.