Résumé de la 2e partie - La vieille Torkia songe à envoyer son fils à la place de son mari pour accomplir le travail de colporteur. Torkia s'énerve. — Oh ! J'en ai marre de ton pessimisme. Tu avances des propos sans fondements. Tu as discuté avec lui un jour pour savoir ce qu'il veut ou ne veut pas ? — Non. — Alors pour le savoir, il faut le lui demander et propose-lui ce travail. En tout cas, ce qui est positif c'est qu'il ne t'a jamais désobéi. — Oui, je sais qu'il ne m'a jamais désobéi. Mais moi ce que je veux c'est qu'il accepte ma proposition sans que j'aie besoin d'en discuter avec lui une journée entière pour le convaincre de faire ce que je lui demande. Le métier de colporteur n'est pas de tout repos et les montagnards sont des gens difficiles. Il faut vraiment être patient avec eux. Et tu sais mieux que moi que la patience n'a jamais été l'une des qualités de notre brave Miloud. — C'est vrai... mais c'est un bon garçon... Il est intelligent. Dis-lui ce qu'il doit faire et je suis sûre qu'il se débrouillera à merveille. Tu n'as même pas besoin de lui donner des indications sur le trajet et les directions à prendre... L'âne connaît le chemin. — C'est juste...L'âne peut se rendre les yeux fermés dans chacun des villages où j'ai l'habitude de me rendre. — Il y a juste un détail qui va peut-être le gêner un peu : l'ascension de la montagne en hiver... Tu m'as dit qu'il y fait un froid insupportable. — Oui. Mais là où il doit se rendre l'escalade n'est pas difficile. Il lui suffira d'emporter avec lui suffisamment de bois mort au cas où il serait obligé de passer une ou deux nuits à la belle étoile. Il doit se réchauffer s'il ne veut pas passer de vie à trépas à cause du froid nocturne. Deux heures plus tard, Miloud rentre avec le troupeau de moutons et de brebis qu'il avait mené aux pâturages. Après s'être reposé un peu et avoir bu une bonne tasse de lait chaud avec un morceau de galette de semoule, son père lui parle de la mission qu'il veut lui confier. (A suivre...)