Valse - Après dix journées de compétition, le constat n'est pas différent des précédentes éditions, que ce soit sur le plan du niveau d'ensemble, du spectacle et surtout du phénomène de limogeage des entraîneurs. En effet, depuis le début de saison, six techniciens ont déjà fait les frais des résultats de leurs équipes ou bien de l'humeur de leurs dirigeants voire des supporters qui dictent de plus en plus leur loi aux clubs dits professionnels. Ainsi, Abdelkader Amrani, est le premier à claquer la porte de la JS Saoura dès la première journée et une victoire (s'il vous plait) face à l'USM El-Harrach (3 à 1), en raison d'une ingérence de son président dans les affaires techniques. Il est suivi par Hubert Velud, pourtant champion d'Algérie avec l'Entente de Sétif la saison dernière, dont les dirigeants ont relevé un manque de résultats en Coupe de la CAF, mais au fond l'affaire cachait une histoire de sous, nous dit-on du côté d'Aïn El-Fouara. Le troisième à quitter le navire, est Liamine Bougherara, dont la formation, le CRB Aïn Fakroun, nouveau promu, n'a pas réussi à trouver ses marques au sein de l'élite. Avec un équipage tout juste moyen, les gars de la wilaya d'Oum El-Bouagui ont fait les frais d'un début de saison difficile face aux grosses cylindrées de la Ligue 1 comme l'ESS, la JSK, le MCA ou l'USMA hier. Vint ensuite le tour des deux coachs des clubs béjaouis, le MOB et la JSMB, en l'occurrence Mourad Rahmouni et Noureddine Saâdi qui ont payé cash la mauvaise passe de leurs équipes respectives qui pointent aujourd'hui en zone de relégation. Les dirigeants des deux clubs n'ont pas été patients avec leurs entraîneurs et ont vite cédé aux pressions et aux agressions même de la rue pour changer d'entraîneur. Du coup, c'est Amrani qui arrive au MOB, alors que les dirigeants de la JSMB sont allés Kamel Djabour qui était en vadrouille en Afrique. Si le premier a réussi son coup en redonnant un meilleur visage aux Crabes, confirmé par une belle victoire hier face à l'ancien leader sétifien, Djabour est toujours face à ses malheurs. Aussi, il y a le CA Bordj Bou-Arrérid qui a remercié Rachid Belhout après la défaite à domicile face à l'ASO Chlef (1 à 3), et qui a du mal à trouver un remplaçant car dit-on, tous les techniciens craignent la capitale des Bibans et ses supporters, les Criquets. Enfin, celui qui fait l'actualité en ce moment n'est autre que Rolland Courbis, l'entraîneur de l'USMA qui, tout en poursuivant sa révolution ‘'juvénile'', a accusé le directeur sportif du club d'être à l'origine de la campagne de déstabilisation dont il fait l'objet, selon lui. Ce qui donne au championnat algérien pleins de Courbissades pour alimenter les chroniques des médias et les fiefs des supporters.