Résumé de la 4e partie - Contre toute attente, Moussa accueille avec enthousiasme la proposition de son père qui lui demande d'être colporteur à sa place. — Oui... Et c'est même toi qui as égorgé cette vache, père, parce que personne n'avait le courage de tuer une vache laitière. L'amine du village t'a demandé si tu en étais capable et tu as répondu que si telle était la volonté de tout le village il n'y avait aucun problème. — Oui... C'est vrai... c'est moi qui ai immolé cette malheureuse vache. Donc, le métier de colporteur n'est pas vraiment inconnu pour toi. A travers l'histoire de cette vache, tu dois comprendre que le colporteur peut s'attendre à toutes sortes d'événements lors de son voyage. — Oui... — Pour trouver ton chemin, il te suffira d'obéir à mon âne. Dis-lui «err» et tu le laisses cheminer en toute liberté. Il connaît très bien le chemin qu'il a parcouru des centaines de fois. A tel point qu'il m'arrive de dormir durant le voyage. — Et tu n'as pas peur de tomber, père ? — Non... Il y a entre mon âne et moi une grande entente... Il se déplace toujours au même rythme quand le terrain est plat. Quand il commence l'ascension de la montagne, je me réveille en raison des nombreuses secousses. — Je comprends, père... — Dès que tu entameras l'ascension vers le pays des Zouaouas, tu rencontreras des granges où tu pourras te reposer où même passer la nuit. Elles ont été construites par des bergers et des bûcherons pour s'y abriter lorsqu'une tempête les surprend. Quand tu en trouveras une, assure-toi qu'il n'y a personne et pousse la porte. N'y entre qu'avec un morceau de branche enflammé... Au cas où un fauve affamé s'y trouverait. Le lendemain, avant le lever du jour, Moussa entreprend son premier voyage de colporteur entre Miliana et la Kabylie. Il avait deux mulets pour le transport de la marchandise qu'il comptait proposer aux montagnards et en guise de monture, l'âne de son père qui connaissait si bien le chemin. (A suivre...)