Résumé de la 12e partie - Nora rentre chez elle, heureuse pour la première fois. Elle a trouvé un emploi, elle va avoir un salaire décent. Je veux dire est-ce qu'avec ce salaire tu pourras t'acheter une voiture, une maison ? — Non, maman, on ne devient jamais riche en étant salarié. Mais moi, avec cet emploi, je vais, dans un premier temps, me sentir être humain. Avec ce travail, je vais cesser d'être une charge pour papa... Je vais côtoyer des gens... Ce n'est pas en restant à la maison que je m'améliorerai... En outre, j'ai un salaire plus que décent. Et Mme Rachida m'a laissée entendre que l'entreprise pourrait avoir besoin, avec le temps, d'un sociologue. Et si ce besoin se concrétisait, c'est moi qui prendrais ce poste. Le père de Nora pensait comme sa fille. Les temps étaient si difficiles que personne ne pouvait plus faire la fine bouche devant les emplois occasionnels qui s'offraient à lui. Le lendemain, à 7h 45, Nora est sur son lieu de travail. Dès qu'elle entre dans le petit bureau de 2m sur 3 m, réservé au standard, le téléphone sonne. — Ah ! Tiens ! Dès que tu m'as vue, tu t'es mis à sonner, hein ? C'est pour me souhaiter une bonne journée ? Bien que le travail commence à 8h, elle décide de décrocher. La voix qu'elle entend ne lui est pas tout à fait inconnue. — Allô... C'est encore moi.... j'ai appelé hier... C'est mademoiselle Nadia d'El Biar — Oui, à votre service ? — J'ai envie de venir vous rendre visite...parce que j'ai envie de connaître M. Mounir... — Je ne peux pas vous passer M. Mounir parce qu'il n'est pas encore arrivé. — Non...Ce n'est pas ce que je veux...Je veux que vous me donniez l'adresse de votre entreprise pour que je puisse venir vous rendre visite... — Pas de problème... Je vais vous la donner. Nora renseigne la jeune fille tout en pensant à la déception que celle-ci ne manquerait pas de connaître lorsqu'elle découvrirait qu'il ne correspondait pas du tout à la belle voix dont la nature l'avait comblé. Et elle ne peut s'empêcher de penser à Zinedine, le jeune homme à la belle voix qui l'avait courtisée la veille ? Et lui comment était-il ? Etait-il beau ou aussi laid que Mounir ? Ah ! Elle commençait bien sa journée ! (A suivre...)