Résumé de la 1re partie - Nora, une jeune licenciée en sociologie, a publié une demande d'emploi dans un journal. L'annonce a été publiée sans la moindre faute et elle en est heureuse. Le temps passe et pas le moindre appel. A 10h30, Nora se met à pleurer comme une petite fille, convaincue qu'elle n'a pas de chance et qu'elle serait une diplômée au chômage toute sa vie. Elle jure que c'est la dernière fois qu'elle publie une annonce dans un journal. A 11h, alors que le chagrin et le mal-être de Nora ont atteint le summum, la sonnerie du téléphone retentit. La jeune fille, avant de décrocher, lève les yeux au ciel pour implorer Le Créateur et solliciter son incommensurable générosité. — Allô ? dit-elle en tremblant. Une voix de femme crépite dans le combiné : — Bonjour... — Bonjour, madame... — C'est vous qui avez publié une annonce dans un quotidien national aujourd'hui ? — Oui, madame... — Vous êtes licenciée en sociologie ? — Oui... — Nous n'avons pas de poste pour diplômé en sociologie, mais comme vous avez mentionné dans votre annonce que vous étiez prête à accepter n'importe quel emploi, je vous ai appelé... — Et quel emploi voulez-vous me confier ? — Standardiste. Je ne sais pas si cela vous convient. Je me suis dit que comme vous aviez besoin de travailler, vous ne devriez pas faire la fine bouche... — C'est vrai, madame... L'essentiel est de ne pas vivre en parasite... — Exactement. J'ai décidé de vous appeler parce que le salaire est quand même...voyons...comment dire ? Je ne dirais pas élevé, mais décent... Et puis en tant que responsable commerciale de cette entreprise, je préfère une standardiste qui a un certain niveau d'instruction. — Vous avez raison, madame. Parce que finalement, la standardiste est la première personne à laquelle les gens ont affaire quand ils prennent contact avec une entreprise... Elle en est en quelque sorte la vitrine. — Je suis heureuse que vous m'ayez comprise, mademoiselle. Alors, on prend rendez-vous pour demain matin ? — Comme vous voulez, madame. Nora à ce moment-là, était loin, vraiment loin, de se douter que sa vie allait subir une extraordinaire métamorphose. (A suivre...)