Résumé de la 13e partie - Les autorités canadiennes louent les services d'une drague hollandaise, Le «Queen Of The Netherland's». Objectif : remonter tous les débris de l'avion demeurés au fond de la mer. Plusieurs centaines de milliers de tonnes d'eau de mer, de vase et de débris sont remontées à la surface... Les enquêteurs réunissent ainsi, un million de pièces supplémentaires, provenant toutes du vol 111. Au total, les 98 % de l'avion ont été ramenés à la surface. Et recommence un tri interminable, pour identifier chaque morceau, chaque détail et améliorer un peu plus la reconstitution de l'avion. Jusqu'au jour où, enfin, après des années de travail et de patience, la vérité finie par émerger. «On a cherché toutes les sources de chaleur susceptible d'avoir déclenché un incendie dans cette zone de l'appareil. On a découvert qu'un arc électrique provenant d'un câble, avait mis le feu au polyéthylène téréphtalate métallisé qui recouvre les matelas isolants. Ce polyéthylène qu'on trouve sur de nombreux avions de ligne a pourtant passé avec succès les tests d'inflammabilité en vigueur dans l'industrie aéronautique. L'enquête prend alors un tout autre visage. Le problème ne concerne plus Swissair et ses installations de premières places, mais l'ensemble de la flotte mondiale qui, pour la plupart, est équipée de ce type de matériaux. «Le matériau qui était dans cet avion était très inflammable. Et même s'il avait réussi le test, ce matériau nourrissait les flammes et permettait de se propager. On s'est donc intéressé à l'inflammabilité des matériaux et à la nécessité de revoir les critères d'obtention des certifications. Et cela ne vaut pas seulement pour les matelas d'isolation thermique et acoustique. Cela vaut pour tous les matériaux qu'on trouve à bord des avions la plupart du temps dans des zones inaccessibles», explique l'expert. Cette fois, les enquêteurs ont reconstitué tout le film. Un arc électrique qui génère des étincelles, embrase le matériau isolant qui, à son tour, met le feu aux mousses et aux plastiques. Alors que l'équipage applique la procédure et 14 minutes après le premier message «panne, panne, panne», le feu détruit tous les systèmes électroniques et même les boîtes noires cessent de fonctionner. Les traces d'ADN relevées sur les sièges des pilotes constituent les seuls indices concernant les six dernières minutes du vol. (A suivre...)