Cauchemar - Sur une île paradisiaque des Antilles (un vaste archipel situé dans la mer des Caraïbes), un volcan éteint se réveille au bout de plusieurs siècles. La vie de 10 500 personnes est en jeu et les volcanologues accourent. Une éruption catastrophique produit alors une avalanche de cendres et de roches incandescentes qui déferlent le long de la montagne. Dans la panique nul ne sait combien d'insulaires ont perdu la vie, ni pourquoi ? Ils sont si nombreux à avoir été pris de court. Un homme avait pourtant prévu cette tragédie. Pourquoi n'a-t-il pas été écouté ? Les catastrophes sont rarement le fruit du hasard. Elles résultent souvent d'un enchaînement d'événements malheureux que les experts tentent d'expliquer. Malheureusement souvent après coup. Ainsi, dans un fracas de tonnerre, une masse brûlante se dirige, en ce 18 juillet 1995, sur les habitants. Ils n'ont que quelques secondes pour échapper à une mort certaine. Ces événements se passent dans les Antilles orientales, dans l'île de Montserrat. Une minuscule étendue de terre. L'un des derniers bastions de l'empire britannique qui mesure à peine 16,5 km de long sur 10 de large. Rendez-vous de la jet-set, l'île abrite en effet de nombreux studios d'enregistrement musicaux, fréquentés par les stars du rock et de la pop. Elle est réputée pour sa beauté naturelle et la décontraction de ces habitants. 80 % des infrastructures se sont développées à l'ombre de la soufrière, une montagne qui culmine à 915 mètres au-dessus du niveau de la mer et surplombe la moitié sud de l'île. Les 10 500 habitants, dans leur majorité, vivent et travaillent à Plymouth la capitale ou cultivent les pentes fertiles. Sur le versant nord, niche un petit village où habite Delia Pondé. «C'est le paradis. Parce que les gens sont très chaleureux entre eux. On ne s'en fait jamais. On a appris à accepter la vie comme elle vient», raconte-t-elle. Mère de six enfants, Delia a toujours vécu à Montserrat. Elle loue une petite parcelle de terre. Et cultive des légumes qu'elle vend dans les îles environnantes. John Lya est installé à Montserrat depuis 15 ans. Fervent cinéaste amateur, il filme toute la vie locale, du carnaval aux événement sportifs. «C'est hors des sentiers battus et très authentique avec des gens profondément gentils. On était venu pour un mois et comme cela correspondait à ce qu'on attendait on y est resté pour de bon.» Pourtant sous ce jardin d'Eden tropical, le danger guette... (A suivre...)