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Montagne Pelée Martinique
Planète TERRE
Publié dans Le Temps d'Algérie le 18 - 07 - 2009

Le 8 mai 1902, à 7h50, le volcan de la montagne Pelée émet une énorme détonation et réveille les habitants de Saint-Pierre, en Martinique.
Quelques minutes plus tard, les 30 000 habitants de cette ville meurent, brûlés et asphyxiés. Pourquoi les habitants sont-ils restés à côté de ce volcan qui donnait des signes d'entrée en activité depuis plusieurs semaines ?
L'île de la Martinique, dans les Antilles, fait partie d'un arc volcanique formé par la subduction du fond de l'Atlantique qui s'enfonce vers l'ouest sous les îles.
Ses caractéristiques volcaniques sont de ce fait similaires à celles de la plupart des volcans qui constituent la ceinture de feu du Pacifique.
La montagne Pelée est un volcan qui se situe à l'extrémité nord de l'île.
Une nuée ardente mortelle
Le 8 mai 1902, à 7 heures du matin, les grondements de la montagne Pelée sont effrayants. Une masse de poussière noire s'abat sur la ville et aveugle les habitants. Soudain, l'obscurité la plus complète enveloppe la rade.
En même temps que s'élève un épais nuage de cendres, le volcan déverse abruptement des torrents de feu, de vapeur et de boue brûlante.
Au centre de la ville, un souffle d'une incroyable puissance renverse les murs en pierre de la cathédrale et fait
voler toits et poutres métalliques.
Les effets de la convulsion se font sentir jusqu'à Fort-de-France, ville distante de 26 km à vol d'oiseau.
La pluie de cendres brûlantes dure environ un quart d'heure. Les bateaux qui sont dans le port chavirent, retournés par les vagues qui sont le contrecoup de l'explosion.
Dans la ville, des familles entières périssent autour de la table du petit déjeuner. On retrouvera leurs corps figés.
En effet, le nuage de cendres fut précédé par une vague de gaz et de cendres en suspension se déplaçant très vite.
Elle enveloppa Saint-Pierre, provoquant en quelques secondes la mort de 30 000 personnes.
Partout des incendies se déclarent et s'étendent rapidement à l'ensemble de la ville. Ils achèvent de détruire les maisons épargnées par les retombées incandescentes.
Le terme «nuée ardente» a été proposé par le vulcanologue Albert Lacroix. Il décrit «une émulsion de matériaux solides dans un mélange de vapeur d'eau et de gaz à haute température».
La température du gaz est suffisante pour faire fondre le métal et le verre.
Une véritable catastrophe humaine
En temps normal, Saint-Pierre compte 20 000 habitants. Mais, en ce 8 mai, ce sont 30 000 personnes qui sont entassées dans la ville.
De nombreuses familles, inquiètes des signes d'activité du volcan, étaient venues chercher un refuge dans la ville.
Le lendemain de la catastrophe, les sauveteurs ne retrouvent que deux rescapés : un prisonnier à l'abri dans sa cellule et un cordonnier enfermé dans son échoppe.
La responsabilité des autorités
La responsabilité des autorités dans la catastrophe est considérable. L'explosion du 8 mai était tout à fait prévisible.
Dès le 25 avril, la montagne Pelée annonce son réveil par de petites explosions et des vomissements de cendres.
Dans les jours qui suivent, l'activité volcanique s'intensifie avec des détonations de plus en plus violentes. Il y a une forte odeur de soufre ; de plus, une véritable pluie de cendres tombe en permanence sur Saint-Pierre.
Le volcan émet une telle quantité de gaz et de cendres que les animaux meurent asphyxiés dans les rues de Saint-Pierre.
Malgré tous ces signes annonciateurs, personne n'ordonne d'évacuer la ville. Une vague enquête est menée qui conclut à l'absence de tout danger.
En vérité, des élections doivent avoir lieu. L'évacuation de la ville obligerait les autorités à repousser ces élections.
Ce report entraînerait un coût considérable et de nombreux tracas administratifs.
L'éruption s'est poursuivie après la date fatidique pendant plus d'un an. Le 30 août 1902, une nouvelle «nuée ardente» dépasse en intensité celle du 8 mai. Elle dévaste une superficie deux fois plus grande et tue encore 1000 personnes dans le village de Morne Rouge.
Au total, une soixantaine de nuées, d'intensités variables, sont émises entre 1902 et 1903.
Le neck s'est progressivement écroulé et le volcan a grossi tranquillement en amassant de l'énergie pour l'éruption suivante.
Trois autres éruptions explosives ont été enregistrées dont la dernière en 1932.


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