Evénement - Pour la quatrième année consécutive, le rendez-vous est pris le 30 novembre prochain à la salle Atlas (Bab el-Oued), à 15h, pour un gala artistique en faveur de la lutte contre le sida. «La jeune création algérienne au service de la lutte contre le sida», tel est le thème de cette 4e édition, un événement organisé par la Radio algérienne Chaîne III en partenariat avec ONU Sida, l'Onda et la Télévision algérienne et ce, à l'occasion de la Journée internationale du sida le 1er décembre. «La Chaîne III réitère sa solidarité envers les personnes malades et son engagement à lutter contre le sida, que ce soit par des propos, un regard, un micro qu'on tend, ou le travail des associations», dira Malia Behdij la directrice de la Chaîne III, et d'ajouter : «L'idée est de sensibiliser les gens et de rendre hommage à ces personnes qui souffrent. C'est vrai que c'est une occasion de faire la fête, mais c'est aussi une manière de casser les tabous et je peux le dire sans démagogie, il s'agit de montrer combien nos jeunes sont magnifiques ! Le sida est certes chiffré aujourd'hui, mais combien d'autres malades atteints du virus ne sont pas encore dépistés et détectés à cause de l'ignorance et du manque de prévention.» De son côté, Yazid Aït Hamadouche du département jeux et variétés de la chaîne III, l'un des initiateurs de cet événement, dit : «On en est à la 4e édition. Cette année, comme lors des éditions précédentes, nous organisons un gala. L'accès est gratuit. Il y aura de la musique, du slam, de l'humour, de la danse, du dessin..., et les mouvements associatifs, qui travaillent toute l'année sur le terrain pour faire reculer la maladie et les idées reçues, seront présents à travers leurs stands à la salle Atlas. C'est un spectacle 100% dédié à la lutte contre le sida.» Le gala rassemblera une multitude de jeunes artistes, qu'ils soient chanteurs, humoristes, dessinateurs et caricaturistes, tous seront au rendez-vous samedi prochain et autour de la bonne cause : apporter leur soutien par leur art à la lutte contre le sida. Et nombreux sont ceux qui se sont aussi associés à cette occasion à l'hymne ‘Ya Nessna' (clip tourné par Aswatt Studio), chanson du collectif et titre phare extrait d'une compilation 100 % algérienne et 100 % inédite, réalisée par des chanteurs issus de la nouvelle scène musicale algérienne. Cette compilation est accompagnée d'un livret contenant des illustrations de bédéistes, mangakas et dessinateurs algériens qui livrent leurs messages sur la lutte contre le sida.Le CD et le livret seront distribués gratuitement le jour du spectacle. A chaque édition, Yazid Aït Hamadouche, animateur de l'émission de variétés «Serial taguer», une émission dont le but est de promouvoir la jeune création musicale algérienne, prend part à cette action de solidarité. «Je tiens effectivement énormément à ce projet», souligne-t-il, et de renchérir : «Ce qui est extraordinaire, c'est que les artistes sont de plus en plus nombreux à se mobiliser pour la lutte contre le sida, et je pense qu'il y a rien de mieux que l'art pour véhiculer des messages pour sensibiliser les jeunes, et il n'y a rien de mieux qu'un jeune pour s'adresser à un autre jeune.» - Yazid Aït Hamadouche, qui estime que le sida gagne de plus en plus de terrain en Algérie, rappelle que «c'est une maladie qu'on peut éviter à condition de communiquer et de sensibiliser, donc d'en parler ouvertement afin de casser les tabous, éveiller les consciences afin que les gens s'impliquent davantage dans ce combat. Donc de sortir d'une certaine hypocrisie qui entoure cette maladie.» Yazid Aït Hamadouche s'est dit étonné de voir le nombre de plus en plus croissant d'artistes qui prennent part à cet événement. «Cette année, la surprise est de taille, parce que les artistes sont venus spontanément, en ce sens que nous n'avons pas eu besoin d'aller les chercher comme cela se faisait lors des précédentes éditions. Ils ont répondu favorablement au rendez-vous et ce, afin de faire reculer la maladie, de faire reculer les préjugés», dit-il, avant de poursuivre : «Il y a des pas de géants qui ont été faits pour la présente édition. Nous avons commencé avec un gala basic, puis d'année en année les choses ont pris des proportions étonnantes, inattendues.» «La jeune création algérienne au service de la lutte contre le sida», cela signifie que l'art et la culture s'impliquent dans la sensibilisation pour l'éveil des consciences quant à l'intérêt commun de s'engager dans la lutte contre le sida.«Il y a, en effet, de la culture qui s'implique dans ce combat, mais il y a surtout les jeunes, la jeune création algérienne, ce ne sont pas des têtes d'affiche, des stars, mais des artistes émergents qui ont décidé avec leur art et même avec leur sensibilité, à embrasser une cause, la porter et donc s'adresser aux jeunes comme eux», relève Yazid Aït Hamadouche.