Après le dépouillement des votes dans 164 circonscriptions sur 166, où devaient être renouvelés plus de 6 000 «conseillers locaux», le Labour avait perdu 468 sièges et 8 conseils locaux. Pis encore, une extrapolation de la BBC concluait que le Labour arrivait en troisième position avec 26% des suffrages, derrière le Parti conservateur (38%) et les libéraux-démocrates (30%). Les Conservateurs ont remporté 270 sièges de conseillers municipaux et 12 conseils locaux, y compris dans la zone urbaine de Trafford, qui abrite l'équipe de football de Manchester United. Les Libéraux ont pu imposer 135 élus supplémentaires. Ainsi, le troisième parti politique du pays s'est emparé de la ville de Newcastle. Il est à signaler que le Labour a perdu Oxford (ouest de l'Angleterre), Swansea, Cardiff (capitale du pays de Galles), Newcastle (nord de l'Angleterre), qu'il détenait depuis trois décennies, et Leeds, un bastion depuis 24 ans. En revanche, à Londres, le maire travailliste Ken Livingstone a été réélu, sachant qu?il avait été l'un des plus virulents opposants à la guerre en Irak. Malgré tout, Blair campe sur ses positions concernant la participation des Britanniques à la guerre en Irak. Il déclarait à des journalistes à Washington que «l'Irak a été une décision extraordinairement difficile», mais ô combien nécessaire. Certains observateurs s?interrogent sur le choix de Blair en tant que bon dirigeant du parti, au pouvoir depuis 1997, en Angleterre. L?ultime question posée est de savoir si Tony Blair, très contesté pour sa politique en Irak, pourrait conduire le Labour aux élections législatives attendues au printemps prochain.