Alerte n L'Association d'aide aux hypertendus de la wilaya d'Alger tire la sonnette d'alarme sur le nombre important d'enfants hypertendus et diabétiques en Algérie sachant que les campagnes de sensibilisation à l'école demeurent insuffisantes. C' est ce qui ressort de la Journée nationale sur l'hypertension artérielle et diabète célébrée jeudi au centre culturel Aïssa-Messaoudi d'Hussein-Dey (Alger). «Nous n'avons pas assez de moyens pour sensibiliser davantage les enfants à l'école», nous révèle le président de l'Association d'aide aux hypertendus de la wilaya d'Alger, en marge de cette journée. Il poursuit : «Très prochainement, nous allons lancer des actions de prévention à travers des sites de proximité créés pour la circonstance, pour nous rapprocher des malades. Le but est d'assurer la formation, l'éducation et la sensibilisation de ces derniers», a expliqué Kheireddine Mokhbi. Il précise qu'«environ 7 000 personnes sont inscrites et répertoriées à notre niveau dont une bonne partie sont des enfants hypertendus et diabétiques. Aujourd'hui nous avons constaté que de nombreux enfants sont atteints d'obésité, ce qui constitue un facteur déterminant du diabète». L'obésité chez les enfants est due principalement aux nouvelles habitudes alimentaires, très mauvaises (chips, chocolat, pizza, confiseries, hamburgers, boissons gazeuses, jus...). Rappelons que le taux d'obésité chez les enfants en Algérie se situe entre 7 et 12 %. En dépit des efforts consentis par la Forem et d'autres instances en matière de prévention ainsi que l'interdiction de ces produits alimentaires à l'école, il n'en demeure pas moins que les enfants d'aujourd'hui sont très dépendants de ce nouveau mode alimentaire. Par ailleurs, l'Association d'aide aux hypertendus a alerté sur le nombre important des hypertendus en nette progression sachant que 35 % de la population est atteinte d'hypertension artérielle en Algérie. Le nombre de malades ne stagne pas et devient de plus en plus inquiétant. L'autre point noir soulevé lors de cette rencontre est lié à la rupture des médicaments dont les raisons restent méconnues. «On ne comprend pas l'origine de cette rupture. Est-ce dû à une mauvaise gestion ou alors à une mauvaise distribution, on n'en sait rien», disent les conférenciers. Le président de l'association a mis l'accent, également, sur le problème des tensiomètres qui ne sont pas remboursés à ce jour par la Sécurité sociale. «Les malades ont besoin d'un tensiomètre et la demande est de plus en plus forte. Nous demandons à ce que ce matériel soit remboursé». L'association a célébré la 17e Journée nationale de l'hypertension artérielle pour débattre des acquisitions techniques en matière de prévention de traitement pour lutter contre cette maladie. Samia Lounes