Résumé de la 3e partie - La personne qui a téléphoné pour la voiture de Yamina, s'est présentée. Il s'agit d'un jeune homme d'une trentaine d'années qui prétend avoir connu le père de la jeune fille. Yamina ferme les yeux un court instant puis répond : — C'est un homme avec des moustaches rousses ? — Oui... Et puis quelles moustaches ! Elles étaient grandes et en forme de guidon de vélo. — Oui... oui... c'était mon père ! — Allah Yerrahmou ouy wessaa alih. Il m'a donné à boire de l'eau... C'était en juillet et il faisait très chaud. — Il vous a donné à boire ? — Oui... — Mais entrez, entrez, nous n'allons pas discuter sur le trottoir... — Merci. Dans la cour de la petite villa, il y avait une table et quatre chaises en plastique. — Installez-vous, monsieur, je vais vous apporter une tasse de café... — Non, non... ne vous dérangez pas pour moi. — Non, cela ne va pas me déranger à moins que vous ne soyez pas amateur de café... — Si, je suis amateur de café mais... — Alors attendez-moi un petit moment. De la cuisine où elle se trouve, la mère de Yamina a vu le jeune homme s'installer dans la cour... — Qui est-ce type que tu as fait entrer, Yamina ? — C'est quelqu'un qui veut acheter la voiture, maman. — Et c'est une raison pour le faire entrer à la maison ? — Maman, c'est quelqu'un qui a connu mon père... Il l'a vu, il y a vingt ans, quelques semaines avant sa mort. — Ah ! Bon ? Il faut donc que je vienne le voir aussi... — D'accord... Je vais d'abord lui faire un peu de café... Quelques instants plus tard, Yamina et sa mère s'installent autour de la table, dans la cour, en compagnie du jeune homme. C'est la mère qui entame la discussion. — Ainsi, mon fils, vous connaissiez Abderrazak, mon défunt mari, Allah yerrahmou ? — Allah yerrahmou... Vous parlez de cet homme dont j'ai parlé à madame, il y a un instant et qui avait des cheveux roux et de longues moustaches ? — Oui... — Vous savez, yemma, je ne l'ai vu que pendant cinq minutes mais son image est restée gravée dans ma tête... Je me rappelle, très bien, sa tenue vestimentaire... Il avait un pantalon bleu nuit et un tee-shirt bleu ciel... Il portait aussi des sandales en cuir un peu comme celles qu'on vend dans le sud de notre pays... La mère de Yamina applique ses deux mains contre sa bouche pour réfréner l'émotion qui venait de l'étreindre. (A suivre...)