Protestations - Les adjoints d'éducation remontent au créneau. Ils protestent de nouveau contre leurs conditions de travail et réitèrent leurs revendications. Le cœur n'y est plus chez les adjoints d'éducation pour qui les examens de passage au poste de superviseur du secteur de l'éducation nationale ne sont plus motif d'enthousiasme. A travers plusieurs wilayas du pays, ils ont décidé de boycotter le concours. Ils étaient des centaines hier, au niveau du lycée El-Thaâlibia à Hussein-Dey (Alger) pour dénoncer ce qu'ils considèrent comme «une oppression par les responsables des établissements scolaires». Sur place, certains contestataires ont tenu à dénoncer la façon anarchique dont l'examen a été organisé. «Il y a des établissements qui ne sont même pas au courant du déroulement de ce concours», déplorent les uns. D'autres précisent que les responsables n'ont pas distribué les circulaires et ont fait circuler l'information «de bouche à oreille». Même scénario dans plusieurs autres villes comme à Tizi Ouzou, où ils étaient plusieurs dizaines à avoir refusé «catégoriquement» de rejoindre les salles d'examens au CEM «base7» et au CEM Amyoud-Saïl. Un sit-in a d'ailleurs été observé dans la cour des centres d'examens qui devaient abriter le concours de sélection de 44 candidats pour le poste de proviseur (catégorie 10) et 67 candidats pour les postes d'adjoints d'éducation catégorie (8). Les protestataires, là aussi, trouvent «absurde» de passer un concours pour intégrer un poste dont la fonction est la même que celle qu'ils ont occupée depuis de longues années. C'est pourquoi ils exigent l'intégration, sans conditions, de tous les adjoints d'éducation à la catégorie 10. «Non au concours de la honte et à la ségrégation». C'est ce qu'ont scandé de leur côté les adjoints d'éducation de la wilaya de Béjaïa qui ont occupé, tôt dans la matinée d'hier, l'enceinte du CEM Sidi-Ahmed, pour contester le déroulement du concours pour les quatorze postes de superviseurs organisé par la Direction de l'éducation. Ils étaient plusieurs centaines à s'être donné rendez-vous au dit CEM pour, disent-ils, «contrecarrer toute initiative de la tutelle visant à semer la zizanie et la division et rappeler au premier responsable du secteur que la dignité du fonctionnaire vaut plus qu'un geste ingrat et indigne», allusion faite au rendez-vous raté du directeur des ressources humaines au niveau du ministère, à la fin de la semaine dernière. En effet, selon les organisateurs, cette démonstration de force était inévitable, compte tenu du marasme qui continue de gangréner cette corporation, «lourdement affectée par la politique du deux poids, deux mesures de la tutelle, qui a tout bonnement refusé d'accorder le moindre intérêt à nos doléances»... A préciser que l'essentiel des revendications des adjoints d'éducation porte sur «l'intégration à la catégorie 10 et la revalorisation de l'expérience professionnelle».