Les adjoints de l'éducation de la wilaya de Constantine ont boycotté l'examen professionnel qui devait avoir lieu, hier, et ont été plusieurs centaines à tenir un sit-in devant la direction de l'éducation pour protester contre le «mépris» affiché par le ministère de tutelle à leur endroit et à la «fuite en avant» par rapport à ses engagements. Selon le coordinateur général des adjoints de l'éducation, Fertaki Mourad, «il s'agit vraiment d'un mépris caractérisé à notre égard, car premièrement, cet examen dit professionnel est maintenu comme obligatoire pour nous, mais beaucoup d'autres corps de l'éducation en sont exempts». Et d'ajouter que «le ministère octroie à ces autres corps des autorisations exceptionnelles pour des inscriptions sur des listes d'habilitation, dira-t-il, et les dispense ainsi définitivement de passer un examen professionnel. Ensuite et contrairement à la présentation qui en est faite, il ne s'agit pas d'un examen mais bel et bien d'un concours. Et nous en voulons pour preuve, poursuivra-t-il, que le nombre de postes offerts pour la wilaya de Constantine qui est de seulement 40 pour plus de 500 candidats. Ce mépris se vérifie également pour les autres wilayas, notamment Skikda et Alger-Est où il n'est offert respectivement que six et trois postes alors que les listes dépassent largement les 400 postulants». Notre interlocuteur évoquera, dans le sillage de ce manque d'estime affiché à l'égard des adjoints de l'éducation, le PV d'accord signé le six mars dernier par le directeur des ressources humaines et d'un inspecteur, lors d'une réunion entre les deux parties, mais qui est resté lettre morte. Et d'expliquer que le PV en question concernait le OK pour faire passer l'adjoint de l'éducation principal à la catégorie 10, contre la huit actuellement, et «nous attendons toujours l'application». Et de rappeler qu'en matière de revendication, la coordination réclame la catégorie 10 pour tous adjoints de l'éducation, ceux actuellement classés à la sept comme ceux qui sont à la huit. En plus d'autres points, notamment la revalorisation des diplômes ainsi que la prise en compte de l'ancienneté. La coordination a programmé l'organisation d'un sit-in pour le 29 du mois de décembre courant, devant le siège du ministère de l'Education à Alger.