Les examens de passage au poste de superviseur du secteur de l'Education nationale se sont déroulés, hier, dans toutes les wilayas du pays. Un incident a été toutefois créé par les adjoints de l'éducation qui ont décidé de boycotter le concours. En effet, des centaines d'agents de ce corps se sont regroupés, hier matin, au niveau du lycée El Thaâlibia à Hussein Dey (Alger) pour dénoncer leur «oppression par les responsables des établissements scolaires». Sur place, nous nous sommes rapprochés de certains contestataires qui ont déclaré que ce rassemblement est destiné à dénoncer la façon anarchique dont l'examen a été organisé. «Il y a des établissements qui ne sont même pas au courant du déroulement de ce concours», a déploré l'un des protestataires. Un autre précise que les responsables n'ont pas distribué les circulaires. «L'information concernant l'examen a circulé de bouche à oreille», a-t-on appris sur place. Un adjoint témoigne de cette situation en expliquant qu'il s'est procuré la circulaire par le biais d'un ami. «Quand je suis allé voir le directeur de l'établissement pour demander des renseignements, il s'est montré disponible en me montrant le texte, mais c'était trop tard», raconte notre interlocuteur. «Cet examen n'est autre qu'une formalité pour faire passer une liste déjà préparée», dénonce un autre protestataire. Ce dernier s'interroge sur le fait que «de nombreux adjoints de l'éducation n'ont pas été au courant de ce concours. Les circulaires on les a procurés par des collègues d'autres lycées». Concernant l'objectif de cette action, une adjointe nous a indiqué qu'«aujourd'hui notre principal objectif est de réclamer ce qui nous revient de droit et qui consiste à ne pas mettre au placard les 30 années de service». Quant à d'autres protestataires, ils ont jugé que c'est aux enseignants et formateurs d'être mis à niveau, et passer le concours. «Pas nous qui sommes de simples administrateurs et passons notre temps à jouer les policiers dans les couloirs des écoles». Les protestataires se sont révoltés en disant que «ce n'est pas après 30 ans de service dans le poste d'adjoint de l'éducation, qu'aujourd'hui ils décident de nous faire passer un examen pour soit-disant nous évaluer en l'espace d'une seule journée», ont-ils déploré. L'autre point soulevé, lors de ce rassemblement, concerne les conditions fixées par la tutelle, afin d'accéder au poste de surveillant général. Les protestataires ont indiqué, à ce propos que «les responsables nous ont exigé d'avoir un Bac + 3. Ceci dit, il y a des gens qui sont seulement TS, mais ils ont quand même réussi leur passage au poste de superviseur et surveillant général et ils n'arrêtent pas de nous demander d'aller jusqu'à l'obtention d'une licence». Pour conclure, une contestataire a exprimé son étonnement quant au choix du jour de l'examen qui a été programmé durant une journée de travail. Elle a indiqué, à cet effet, que «l'Académie d'Alger-Centre aurait dû programmer l'examen un jour férié». «Pendant que les élèves se trouvent dans les classes, nous sommes ici pour passer un examen, c'est vraiment aberrant» a-t-elle regretté.