Décollage - Un DC 10 avec à son bord des vacanciers et notamment beaucoup d'enfants fait route vers Chicago. Une heure après le décollage, un de ses moteurs tombe en panne... Bien qu'il lui en reste deux, l'avion devient presque impossible à piloter. Les 285 passagers se préparent à un atterrissage d'urgence à Sioux City, dans l'Iowa, aux Etats-Unis. Comment la panne d'un seul des moteurs a-t-elle pu conduire à l'une des plus grandes catastrophes aéronautiques qu'aient connues les Etats-Unis et entraîné la perte du vol 232 ? Etats-Unis, Colorado, Denver, aéroport de Stapleton, 19 juillet 1989. Surnommé la porte d'entrée des Rocheuses, Denver est une des plaques tournantes du trafic aérien américain. 1 300 avions décollent de cet aéroport tous les jours, transportant plus de 75 000 passagers. L'été bat son plein et l'aéroport de Stapleton est envahi par les vacanciers et les hommes d'affaires. Debby Mc Kelby fait partie des vacanciers qui vont quitter Denver ce jour-là. Elle emmène sa fille Deven, 6 ans et son fils Ryan, 7 ans, à une réunion de famille dans l'Etat dont elle est native : la Pennsylvanie. «Je revenais pour deux semaines avec mes enfants et j'étais enthousiaste à l'idée de ce voyage», raconte-t-elle. Debby profite de la promotion «journée des enfants», proposée par la compagnie United Airlines. Les enfants de moins de 14 ans volent pour 1 cents seulement à condition que chacun d'eux voyage avec un adulte payant. Debby part donc avec son amie du club de tennis Ruth Ness, pour fair la paire avec un de ses enfants. «Cela me faisait plaisir de partir avec Ruth car elle pouvait s'occuper de l'un de mes enfants et moi de l‘autre», raconte encore Debby. 13 h 15 : Debby, Ruth et les enfants sont en salle d'embarquement pour le vol U A 232 à destination de Philadelphie via Chicago. Le pilote de ce vol sera le commandant All Ayns. A peine a-t-il pris sa place que le personnel de cabine lui signale un petit problème en cuisine lors du vol précédent. Mais les ingénieurs lui ont donné le feu vert pour poursuivre sa route. Ce pilote chevronné totalise 7190 heures de vol sur DC10. Les passagers sont donc entre de bonnes mains. «Le DC10 est un avion formidable, surnommé parfois l'avion des vieux. Tant il est facile à piloter», raconte un pilote. A la fin des années 80, plus de 400 des appareils de ce genre sont encore en service. (A suivre...)