Nous pouvons enfin respirer car nous serons bientôt allégés d'une montagne de paperasse qui nous étouffait et nous alourdissait le quotidien, déjà ô combien stressant par une multitude de petites choses. Jugez-en : suppression de 60 % des documents exigés pour la constitution des dossiers administratifs, dix ans de validité du passeport et de l'acte de naissance, délivrance du «12 S» dans la commune de résidence... que de bonnes décisions qui devraient bientôt se transformer en réalité. C'est le ministère de l'Intérieur qui en a fait état hier. Et comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, ce même ministère annonce que la validité du passeport et de l'acte de naissance «sauf changement de l'état civil» sera de dix ans. Toujours dans le sens de cette avalanche de bonnes nouvelles, le parcours du combattant pour obtenir le fameux «12 S» devrait prendre fin. Son retrait étant désormais de l'attribution de la commune de résidence en lieu et place de la commune de naissance. Pour le directeur général des libertés publiques au ministère de l'Intérieur, Mohamed Talbi, qui intervenait ce matin au micro de la Chaîne trois de la radio nationale, «c'est aussi un moyen de faire des économies sur les dépenses publiques». «Grâce au système informatique, certains documents peuvent être délivrés directement au niveau de la commune de résidence», indique-t-il, ajoutant que l'extrait de naissance devrait, pour sa part, connaître une nouvelle jeunesse, vu que ce dernier va désormais contenir «un code barre». Toute une série de mesures portées dans les deux projets de textes réglementaires relatifs au passeport biométrique et à l'état civil qui seront soumis au Conseil de gouvernement en application des instructions du Premier ministre sur l'amélioration du service public au niveau de l'administration, comme indiqué hier, par le Secrétaire général du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, Ahmed Adli. Ainsi, lors d'une réunion avec les directeurs de la réglementation des wilayas du pays, M. Adli a affirmé que ces deux textes comporteront de nouvelles dispositions qui visent la promotion du service public à travers plusieurs mesures dont l'allégement des documents exigés, la prorogation de la validité du passeport et de certains documents de l'état civil comme l'acte de naissance et la réduction du délai de délivrance. L'annulation de 60 % des documents administratifs exigés pour la constitution de dossiers qui est un des objectifs principaux du programme, est «imminente» après la finalisation par le ministère du recensement des documents exigés au niveau de tous les autres secteurs, a-t-il encore dit. Il reviendra par ailleurs sur un tout autre aspect qui caractérise notre administration : le très très mauvais accueil que réservent certains préposés aux guichets et autres services au niveau de l'administration et notamment les services de l'état civil. Pour lui, la problématique réside dans les critères de recrutement. Il soulignera dans cet ordre d'idées l'importance de la formation de cadres et fonctionnaires des collectivités locales insistant sur le fait que «le sérieux et la bonne conduite» devraient pouvoir trouver leur place dans les critères de sélection pour prétendre à ce type de postes.