Touristes - Quelque 500 visiteurs nationaux sont attendus d'ici à la fin de l'année au parc national du Hoggar. Les infrastructures d'accueil disponibles devraient être renforcées en vue de répondre à la demande en haute saison à compter de l'année prochaine où une affluence remarquable de touristes étrangers est à projeter. Le sommet d'Assekrem où on peut admirer l'un des meilleurs lever et coucher de soleil du monde, Abalessa qui abrite le tombeau de Tin Hinane, la reine des Touareg, la source gazeuse de Tahabort ainsi que beaucoup de vestiges et sites naturels étaient tous au menu de ce séjour touristique de cinq jours. Ces endroits féeriques font ainsi de ce parc, l'un des plus grands du monde avec une superficie de plus de 540 000 km2, une destination idéale pour les amoureux de l'aventure, de la découverte et de la méditation. Le parc du Hoggar ou de l'Ahaggar dont le pluriel Ihaggaren désigne la classe noble chez les Touareg, est situé en plein cœur de la wilaya de Tamanrasset ou Tamanghast, selon l'appellation originale et correcte de la ville et qui a été instaurée par les autorités locales de la wilaya suite à des délibérations avec les notables de la région. Situé à quelque 80 km au nord de la ville du chef-lieu et perdu aux confins du Hoggar, l'Assekrem constitue la plus grande attraction de la région, notamment au coucher et au lever du soleil, deux moments magiques suscitant l'émerveillement de tous ceux qui ont eu la chance de les contempler. Se délivrer de toute dépendance avec les commodités de la civilisation moderne, disposer d'un strict minimum de bagage, juste ce qu'il faut pour ne pas mourir de faim ou de froid mais surtout avoir un guide connaisseur, ce qui ne fait pas défaut dans la région, sont tout ce qu'il faut pour aller aussi loin qu'il est possible d'aller. La fin, le bout et le nœud convergent tous, d'ailleurs, sur la signification de l'un des plus hauts sommets du pays à savoir l'Assekrem dont l'altitude dépasse, tout comme le Tahat, les 2 700 mètres. «On caille bien ici, mais croyez-moi, cela vaut bien le détour», lance avec ironie, Mohamed Lamine, guide touristique, à l'adresse de certains membres du groupe qui tremblaient de froid. Quelques minutes juste après que le soleil a commencé à s'éclipser timidement derrière l'horizon, un spectacle qui dure une vingtaine de minutes, ces évadés du confort de la ville, émerveillés, ont oublié le froid glacial de la soirée se laissant prendre totalement par le charme de ce moment unique. Malgré la tombée de la nuit, le noir n'a pas pu jeter complètement son voile obscur sur les cieux de cet endroit pur surveillé par «Achemmeleche», qui n'est autre que la rayonnante Venus symbole de la beauté et de la féminité. Accessible seulement à pied après une traversée de plus de quatre heures par véhicule sur une piste rocailleuse, le sommet de l'Assekrem abrite également l'ermitage du père de Foucauld qui sert aujourd'hui de station de météo et un musée contenant notamment des objets et articles personnels de ce militaire converti en moine.