Bilan La conjoncture économique et sociale du deuxième semestre 2003 sera le thème phare de la 24e session du Cnes. Bien que le taux de croissance de l?économie nationale évalué à 6,8% durant cet exercice soit satisfaisant selon le président du Cnes, Mohamed Mentouri, il n?en demeure pas moins que ce dernier a tenu à interpeller les uns et les autres sur les craintes et les perspectives à long terme. Ainsi, on ne pourrait assurer une plus grande participation des opérateurs et des citoyens dans la relance de la croissance et la moralisation de la société tant que le statu quo est maintenu en matière de conduite et de parachèvement des réformes dans le secteur bancaire, le foncier industriel et agricole, les codes de wilaya et de la commune, la lutte contre les pratiques illégales et illicites et la modernisation des services publics? Dans ce contexte, M. Mentouri a insisté sur la nécessité de régler le problème du marché informel «un véritable défi pour l?Etat, une négation arrogante de la loi et un mépris aux principes d?équité, de solidarité et de transparence», dira-t-il lors d?un entretien accordé au quotidien El Watan. A cet effet, il appelle l?Etat et les forces économiques à «conjuguer leurs énergies pour faire triompher la loi face à la montée déferlante de l?informel comme mode dominant de la société qui doit être enrayé aujourd?hui», dira-t-il. Par ailleurs, la réunion du Cnes a donné l?occasion à certains partis politiques d?apporter leur point de vue sur la conjoncture économique et sociale prédominant dans le pays. Ainsi, deux mois après l?élection présidentielle «le pays reste toujours confronté à des problèmes», indique le communiqué du Mouvement démocratique et social (MDS). «C?est l?impasse», précise le document qui explique ses positions par «une montée en puissance de l?islamisme, une classe politique qui ne retrouve plus ses marques et un pouvoir qui tourne le dos à la crise à laquelle il ne veut répondre qu?avec des mesures techniques». Le FFS, de son côté, met l?accent sur « le banditisme qui se généralise et la prolifération à grande échelle des fléaux destructeurs de la société», selon le secrétaire national Djoudi Mammeri. Une situation qu?il incombe aux «discours anesthésiants des officiels et à la démarche économique désastreuse sans impact positif sur la vie des citoyens». Le Parti des travailleurs, dénonçant une situation qui se dégrade dans plusieurs régions du pays, en appelle au gouvernement pour prendre les mesures adéquates «pour ne plus revoir les images d?émeutes et de manifestations enregistrées à travers le territoire national», indique le communiqué du parti.