Déclaration - «Il n'y pas de différence entre une licence issue du système classique et une licence issue de l'actuel système LMD (licence-mastère-doctorat) pour accéder au monde du travail». «La licence est un diplôme d'Etat, unique, qu'il soit préparé en 4 ans ou en 3 ans», a précisé, hier, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Mohamed Mebarki a souligné que les textes de loi n'indiquent pas une différence entre la licence qui se fait en trois ans et celle de six ans. «Ceux qui veulent croire que le recrutement dans les entreprises se fait sur la base de bac+, sont dans le faux», a-t-il précisé. Evoquant les problèmes rencontrés par les titulaires de licence du régime LMD pour obtenir un emploi, il a rappelé les instructions données récemment par le Premier ministre pour le recrutement, sans entrave, des licenciés issus du système LMD. Le premier responsable du secteur a ajouté que deux systèmes se côtoyaient actuellement, à savoir le classique qui se termine cette année (au niveau licence) et le LMD, qui s'est généralisé depuis 5 ans. Interrogé sur la possibilité de porter des révisions sur le système LMD, le même responsable a estimé que cela se fera après l'application générale de ce nouveau système dans les universités. «Il faut se donner le temps pour l'évaluation globale du système LMD et sur ce qu'il a induit dans la société comme changement», a-t-il noté tout en faisant état des corrections qui sont faites au fur et à mesure, à chaque fois qu'apparaît un dysfonctionnement. «Des équipes pédagogiques et de gestionnaires se penchent sur les questions de l'évaluation du système universitaire et plus largement celles ayant trait à l'évaluation des politiques publiques», a-t-il dit. Il a considéré, en outre, que la réforme de l'enseignement universitaire avec son corollaire le système LMD «apportera les réponses aux préoccupations des étudiants et à celles du développement». «Ce système a pour but d'assurer un enseignement de meilleure qualité, de délivrer des diplômes reconnus tant sur le plan national qu'international, et d'assurer des formations «professionnalisantes» adossées à l'activité économique du pays», a-t-il soutenu. Il a ajouté que le système LMD «permet, du fait de son organisation, de diminuer les déperditions», avec l'existence de «diplômes intermédiaires» pour ceux qui quittent l'université. Le ministre s'est montré «ambitieux» quant à la réussite de ce système qui a connu une grande polémique depuis son application. «Le système LMD a réussi dans différents pays, il n'y a pas de raisons pour qu'il échoue en Algérie», dira-t-il.