Thèmes - La révision de la Constitution, le Conseil des ministres, l'affaire Khalifa, les événements de Ghardaïa sont autant de questions abordées, hier, par Abdelkader Messahel, au cours d'une conférence de presse. Evoquant les derniers événements ayant ébranlé la ville de Ghardaïa, le ministre de la Communication, Abdelkader Messahel, a indiqué que cette affaire est suivie de très près par le gouvernement qui envisage des initiatives qui seront prises dans quelques jours pour ramener le calme dans cette région. Abdelkader Messahel, qui a exprimé sa déception pour ce qui se passe dans cette région, a ajouté que «le Premier ministre est en relation permanente avec les notables pour le règlement de ce problème. Nous travaillons avec eux et nous visons un retour à la normale de façon définitive», dira-t-il. Il ajoutera que «tout Algérien a le droit d'exprimer des revendications, mais cela doit se faire dans le strict respect de la loi et des biens d'autrui». Par ailleurs, M. Messahel a annoncé que le Conseil des ministres sera tenu au cours de la semaine prochaine. Sans entrer dans les détails, il s'est contenté de dire que cette réunion «coïncidera avec la signature de la loi des Finances 2014». Interrogé sur la révision de la Constitution qui aura lieu avant la présidentielle, M. Messahel a rétorqué brièvement que «l'amendement de la loi suprême du pays relève du domaine réservé au président de la République». Lors de cette traditionnelle conférence de presse organisée conjointement avec Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères, à la résidence El-Mithak, les journalistes ont beaucoup insisté sur l'affaire Khalifa et à un degré moindre sur celle de Chakib Khelil. Quel cours devrait prendre l'affaire Khalifa ? y a-t-il une arrière-pensée politique derrière cette affaire ? En réponse, M Messahel, a fermement exclu toute dimension politique de l'affaire. L'extradition de Khalifa vers l'Algérie n'a «aucune motivation politique» (...) «L'affaire était entre les mains de la justice britannique et s'est déroulée presque pendant 10 ans. La justice algérienne a travaillé en toute transparence. Et on ne peut que se féliciter de la manière dont le Royaume-Uni a géré l'affaire de Rafik Abdelmoumene». S'agissant du projet de loi relatif à l'audiovisuel, le conférencier dira en substance que «le gouvernement souhaite que cette loi soit adoptée par le Parlement au cours de l'actuelle session d'automne». Cette loi, adoptée par le Conseil des ministres, sera débattue en janvier à l'APN, a-t-il précisé tout en remettant en cause, toutes spéculations autour d'un éventuel report. «Elle devrait être programmée pour le mois de janvier, en tout cas c'est ce qu'on souhaite, sinon pourquoi l'aurions-nous fait passer ?». Pour éviter les dépassements qu'a connus le marché de la publicité, le ministre a parlé d'y mettre de l'ordre à travers la mise en place d'un texte juridique pouvant encadrer la publicité. Il précisera, toutefois, qu'il n'y a pas que l'ANEP qui donne de la publicité aux organes de presse, des entreprises publiques le font également. - Au sujet des relations avec la France et la «boutade» de Hollande lancée à son ministre de l'Intérieur, le chef de la diplomatie algérienne a affirmé : «Je tiens à préciser que les relations entre l'Algérie et la France sont denses et émotionnellement très chargées. Elles ne sont donc pas banales. Elles évoluent vers l'excellence et sont perfectibles.» Et de poursuivre : «Il y a eu un incident. Les deux Etats ont agi pour le circonscrire à travers les appels de Hollande et de Fabius sans oublier le communiqué de l'Elysée.» Pour ce qui est du volet lié à l'intervention militaire de la France au Mali, Lamamra a refusé de faire un commentaire sur les propos tenus par Abdelaziz Bouteflika au Premier ministre français, selon lesquels il aurait dit : «Soyez fiers de ce que vous avez fait au Mali, dites-le au président Hollande.» Lamamra s'est contenté uniquement de dire que «les discussions diplomatiques ne se commentent pas». Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères a affirmé le souhait de l'Algérie de voir l'Egypte reprendre pleinement sa participation aux réunions de l'Union africaine (UA), estimant que cela contribuera au renforcement de l'action africaine commune. Invité à donner des éclaircissements au sujet des dernières déclarations qui lui ont été attribuées par la presse sur l'attentat de Tiguentourine, M. Lamamra a tenu à préciser : «Je n'ai pas dit qu'il y avait un Etat responsable ou non de l'attentat de Tiguentourine, mais qu'il y avait une différence entre un Etat qui désire sécuriser ses frontières et qui n'y arrive pas, en raison de ses problèmes internes et un Etat qui ne le désire pas.»