Politique - L'Algérie s'achemine vers l'autosuffisance en matière de production de maïs et de soja.. La culture de ces deux matières essentielles dans l'élevage de volaille, est possible en Algérie. D'après les informations recueillies, il ressort que notre pays s'est lancé dans cette culture ce qui permettra, sans aucun doute, aux transformateurs des produits avicoles de s'approvisionner à moindre coût et à l'Etat de réduire la facture de l'importation de ces matières. Dans cette perspective, plusieurs centaines d'hectares dans la wilaya de Ghardaïa ont été consacrés à la culture du maïs en grains. Des ingénieurs de l'ITGC (Institut National des Grandes Cultures) ont annoncé qu'à partir de cette année 2014, cette matière stratégique sera produite localement. L'expérience menée l'année dernière dans les régions du Sud a donné d'excellents résultats, ont indiqué des experts. Parmi les régions ayant un fort potentiel pour la production du maïs figurent les wilayas de Naâma, Biskra, Ouargla et Ghardaïa. Dans ces régions, le rendement peut atteindre 100 quintaux à l'hectare. Pour la culture de ce produit, grand demandeur d'eau, nos ressources hydriques sont assez suffisantes pour son irrigation, ont ajouté des experts. Et pour réussir cette entreprise, un appel a été lancé aux agriculteurs pour investir dans ce créneau. L'Etat, qui prévoit des subventions pour le développement de la production intensive du maïs, a promis de garantir un prix d'acquisition de même niveau que celui du blé dur, à savoir 4 500 DA/quintal. Lancée en 2011, à titre expérimental, dans des régions du Sud et des Hauts-Plateaux, la culture du maïs se trouve, ainsi, en phase de domestication en Algérie. A présent, la superficie consacrée pour cette culture céréalière est sur le point d'être élargie, ont précisé des cadres de l'ONAB . Cet office qui joue le rôle de régulateur de la filière de l'approvisionnement et production des aliments de bétail, propose l'achat de la production du maïs auprès des agriculteurs. Les besoins du pays en cette matière sont estimés à environ 30 millions de quintaux par année. Sur un autre plan, des experts algériens ont fait savoir que des possibilités existent, au sud du pays, pour la production de soja destiné à l'alimentation humaine et animale. L'ensemble du soja en consommation en Algérie est actuellement importé de l'étranger. D'où la dépendance de notre pays à 100 % de la production étrangère. Des essais avaient été lancés dans la wilaya d'El Ménéa et une expérience a été également réalisée à Tébessa. Cette expérience a été étendue à Ghardaïa, Naâma, Laghouat, Sétif, Batna, Ksar Chellala, Tiaret et M'sila. Des sources affirment que des paysans ont déjà exprimé leur disponibilité à cultiver le soja dans les grandes régions du Sud où le climat est favorable car cette plante aime beaucoup le soleil. Des spécialistes affirment qu'une production locale réduirait à 15 DA le prix de revient d'un kilogramme de soja. Le soja, qui a été découvert pour la première fois en Chine où il est cultivé depuis près de 5 000 ans, a été introduit en Europe au XVIIe siècle.