La culture des soldes reste à acquérir et à cultiver chez nous. Le concept existe depuis quelques années déjà, mais sa mise en application sur le terrain reste à clarifier et à organiser. Les commerçants, certains par ignorance et d'autres par mauvaise intention, ne jouent pas le jeu comme il se doit. Les consommateurs, eux, pèchent tous par méconnaissance. Tahar Boulanouar, le porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens, a fait ce constat, hier, au cours d'une conférence de presse sur «la vente en solde : date et durée- condition produits concernés». Le porte- parole de l'UGCAA a accusé certains commerçants de s'adonner à des pratiques frauduleuses, de violer les lois de vente en solde, de ne pas respecter les périodes définies de ces soldes, et de ne pas se conformer à ses règles. Argumentant ses dires, le conférencier s'est interrogé sur les raisons du retard de la démarche de ces derniers auprès de la direction du commerce de la wilaya (d'Alger) pour l'obtention de l'autorisation d'organiser ces soldes alors qu'il reste moins d'une semaine pour le début de cette opération. Il a rappelé le décret exécutif n° 06-215 du 18 juin 2006 fixant les conditions et les modalités de réalisation des ventes en soldes, des ventes promotionnelles, des ventes en liquidation de stocks, des ventes en magasins d'usines et des ventes au déballage. La loi en question définit clairement la période des soldes et prévoit même des sanctions à l'encontre de tout contrevenant. L'intervenant a précisé la constitution des ventes en soldes à caractère ventes au détail, précédées ou accompagnées de publicité et visant, par une réduction de prix, l'écoulement accéléré de biens détenus en stock, précisant que les ventes en soldes sont autorisées deux fois par année, sur une durée continue de six semaines. A ce propos le conférencier a indiqué que les ventes en soldes sont réalisées durant les périodes comprises entre les mois de janvier et février, pour la période hivernale, et entre les mois de juillet et août pour la période estivale. Parmi les produits admis aux soldes, les vêtements, l'électroménager, le cosmétique, les affaires scolaires etc, néanmoins la loi ne permet pas la vente dans ce cadre, des produits agroalimentaires. Ceux-ci ne peuvent être vendus que dans le cadre promotionnel. A ce propos, Tahar Boulanouar a attiré l'attention sur la distinction à faire entre la vente en solde et la vente promotionnelle, précisant que les soldes sont des périodes définies où le commerçant a le droit de vendre à perte ses produits. Ces périodes sont en général utilisées pour écouler les stocks invendus des précédentes saisons. Tandis que les promotions sont des techniques de marketing pour appâter le consommateur : des échantillons, des primes, des cadeaux... et n'ont pas de date précise. En outre, l'intervenant a fait appel aux consommateurs d'avoir la culture de la vente des soldes, c'est-à-dire de connaître les prix réels des produits et les lieux officiels du déroulement de ces ventes pour éviter tout abus ou escroquerie.