De jeunes chercheurs algériens innovateurs installés à l'étranger proposent leur savoir-faire en Algérie. Ils manquent de moyens, mais ils préfèrent faire profiter leur pays au lieu d'accepter les offres étrangères alléchantes. Ils veulent juste être aidés pour concrétiser leurs projets. Nous avons eu l'occasion de rencontrer certains d'entre eux lors de la 2e rencontre «d'affaires et de partenariat», tenue récemment à l'Unité de développement des équipements solaires de Bou Ismaïl (Tipasa). Une rencontre chapeautée par l'Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique (Anvredet) s'est déroulée en présence des tissus socio-économiques dont des bailleurs de fonds, des banquiers, des investisseurs. «Le but est de pouvoir aider ou accompagner les porteurs de ces projets qui sont dans la phase pré-incubation», nous a déclaré la directrice de l'Anvredet le Pr Djamila Halliche. D'un autre côté, la même responsable a expliqué le rôle du Paceim qui devra contribuer au développement des territoires et au dynamisme du tissu entrepreneurial par la création d'entreprises innovantes. Et ce, outre l'accompagnement des projets de création d'entreprises innovantes et l'identification des partenaires les plus pertinents. Dans ce sens, l'Anvredet s'implique dans la mise en œuvre du Paceim en collaboration avec l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD France) et Marseille Innovation. Elle veut arriver à la mise en place des voies et moyens pouvant permettre la concrétisation des projets lauréats du programme Paceim. Cette même agence offre un appui financier au porteur du projet par la budgétisation des actions d'accompagnement durant la période d'incubation. Ainsi, 18 projets innovants rattachés aux domaines de l'agriculture, de l'urbanisme,de l'environnement et des TIC ont été exposés et bien expliqués par de jeunes chercheurs algériens innovateurs installés en France. Ils ont le savoir-faire. Certains sont dans une étape avancée dans le processus de maturation. Toutefois nos chercheurs plaident pour l'accompagnement administratif et financier et redoutent la bureaucratie et les lenteurs administratives devant certaines propositions très alléchantes de firmes étrangères à l'image du projet de nouvelle génération innovant du Dr Nacera Zegadi dédié à l'exercice de la télémédecine. C'est un appareil dédié à la santé qui peut être facilement manipulé qui par un médecin généraliste, qui par un spécialiste. Il alerte sur d'éventuels risques graves sur la santé notamment en cardiologie. L'appareil, selon elle, fait l'objet de plusieurs propositions étrangères. «Je tiens à le lancer à partir de mon pays avant de le commercialiser dans le monde où il n'existe pas. Mais je ne peux pas supporter son coût financier», nous a-t-elle révélé en marge de la rencontre.