Avantages - «La mise en œuvre de cette technologie donnera à l'agriculture du Maghreb une place d'avant-garde, lui assurant une production de qualité.» L'exploitation des biofertilisants à base de mycorhizes en Algérie constitue une solution au vu des problèmes de pénurie d'eau, de salinité et de désertification des terres agricoles. Et l'implantation d'une industrie produisant les biofertilisants à base de mycorhizes s'avère fort intéressante. Hichem Messaoudi veut arriver à travers son projet PLANTAbiotek à l'utilisation de biofertilisants à base de mycorhizes. Ce projet s'appuie sur des fertilisants biologiques non polluants. Une nouvelle technologie pour l'agriculture. Les mycorhizes sont des symbioses entre des champignons microscopiques bénéfiques du sol (Glomeromycètes) et les racines de la plupart des plantes cultivées. «La mise en œuvre de cette technologie permettra de définir de nouveaux systèmes de production via le développement d'un savoir-faire nouveau qui donnera à l'agriculture du Maghreb une place d'avant-garde, lui assurant une production de qualité pour son marché, mais aussi pour l'export ; notamment en Europe où la demande de produits sains est en augmentation.» Le chercheur voit le rôle d'une structure biotechnologique spécialisée dans le conseil, la production et l'application de ses biofertilisants à base de mycorhizes dans la production végétale. Pour sa part, Mohamed Kireche propose un projet innovant, en cours de réalisation avec l'aide de l'Anvredet et Marseille innovation dans l'agriculture, l'irrigation et l'environnement. Il voit l'importance de cesser de ramener des solutions de l'étranger. «Les solutions devraient être adaptées à la réalité algérienne.» Mohamed Kireche veut créer un bureau d'études s'intéressant au développement agricole et rural en Algérie. «Cette initiative s'insère parfaitement dans la nouvelle politique agricole prônée par le gouvernement algérien : le RAR (Renouveau agricole et rural) dont le budget alloué est d'environ 3 milliards de dollars», estime-t-il. Notre interlocuteur a un regret : «Au début nous avons eu des obstacles surtout avec l'administration. Pourtant je veux proposer de nouvelles techniques pour le renouveau social pour rassembler agriculteurs et administrateurs autour du projet.» Le bureau d'études en question sera chargé d'aider à concrétiser les projets de toute institution nationale ou internationale, à travers des conseils et des accompagnements, des diagnostics et des études de faisabilité «avec le recours à des outils et méthodes adaptés aux besoins». Pour la spécialiste en agroalimentaire, Hamdaoui Morgiane, il faudrait valoriser le cactus comme matière première endémique en Algérie. Outre les figues de Barbarie dont la transformation présente de nombreux avantages, «il est prévu de produire du sirop à destination du marché algérien et qui n'existe pas encore chez nous alors que la trituration des graines permet de produire de l'huile de graines de figues de Barbarie à très haute valeur ajoutée à destination des marchés de niches du Nord.