Résumé de la 6e partie - Lamia est sur le point de revoir le chauffeur de taxi pour lui payer la course de la veille. Elle se demande s'il va se contenter de prendre son argent ou si cette rencontre matinale sera le début d'une idylle. Lamia est au niveau de la portière gauche dont la vitre est baissée ; elle ouvre son sac et tend au jeune homme les 600 DA qu'elle en avait extirpés. — Bonjour, monsieur. Voici votre dû, et merci du fond du cœur ! — Je suis heureux de découvrir que vous êtes une fille honnête. Mais gardez cet argent.Vous me le donnerez tout à l'heure. — Tout à l'heure ? — Oui. Je dois d'abord vous conduire sur votre lieu de travail. Comme aujourd'hui vous n'êtes pas en retard, je roulerai lentement. Ne vous inquiétez pas pour la course ; les 600 DA que vous voulez me donner suffiront pour cette course et celle d'hier ! Lamia veut sauter de joie. Nacéra avait raison ! Il s'intéressait à elle ! Mais était-il sérieux ou cherchait-il juste à s'amuser Comme la plupart des hommes ? Le jeune chauffeur de taxi croit bon de justifier son initiative : — Vous savez, si je vous emmène aujourd'hui à votre travail c'est surtout pour mériter la réputation dont ont été affublés les «taxieurs». — Une réputation ? Quelle réputation ? interroge la jeune fille avec inquiétude. — Vous savez, les gens disent souvent que nous, les chauffeurs de taxi sommes des gens bavards. Or, hier, je n'ai pas été à la hauteur de cette réputation. Je n'ai fait qu'accélérer et doubler des files de voitures... — Ah ! Je comprends, fait Lamia en souriant. Elle a compris que le jeune homme veut, en réalité ,discuter avec elle dans le but, très probablement, de mieux la connaître. — Vous pensez pouvoir supporter le bavardage d'un chauffeur de taxi, mademoiselle ? — Oui... Mais à deux conditions. — J'accepte vos conditions ! — Vous les acceptez sans même les connaître ? — Oui. Je sens que ce seront des conditions raisonnables. — Vous avez raison. — Et quelles sont-elles ? — La première est que le sujet de ce bavardage comme vous l'appelez, m'intéresse. — Oui. C'est bon... La seconde ? — Et que tout en écoutant votre bavardage, nous continuions notre route vers mon lieu de travail. — Accordé ! C'est tout ? — Oui. — Je peux donc commencer à bavarder ? — Oui. (A suivre...)