Résumé de la 3e partie - Au moment de payer, Lamia s'aperçoit qu'elle a pris le cartable de sa sœur cadette. Elle propose au chauffeur de taxi sa montre en guise de paiement. Le jeune chauffeur de taxi sourit et dit à Lamia : — Mademoiselle, s'il vous plaît ! Gardez votre montre et allez rejoindre votre travail. Quant à mes 600 DA, vous me les donnerez demain... — Demain ? Mais où vais-je vous trouver ? — Au même endroit que ce matin ! — Oui...C'est une bonne idée...Mais à 6h pile ! — ça marche ! Demain à 6h ! Allez, bonne journée, mademoiselle. — Merci beaucoup... Que Dieu exauce tous vos désirs ! — Ah ! Si vous saviez quels étaient mes désirs, vous ne parleriez peut-être pas ainsi ! Lamia était pressée, sinon elle lui aurait demandé à quoi il faisait allusion. Tant pis, elle le lui demanderait demain ! Lamia pousse la porte principale de la compagnie d'assurance et elle trouve Najet, la standardiste en pleine discussion au téléphone. Au moment où elle raccroche, elle l'entend dire : «Au revoir, Si Djilali ! Bonne journée M. Djilali !». Ce qui intrigue Lamia parce qu'elle connaît un Djilali et c'est son chef de service. Celui-la même qui, la veille, a provoqué une réunion-éclair avec l'ensemble du personnel pour annoncer la résolution du directeur de la compagnie qui a décidé de prendre des sanctions «sévères» et «exemplaires» contre les retardataires. Lamia ne se sent pas concernée par cette réunion parce qu'elle est toujours arrivée à l'heure à son travail bien qu'elle habite loin. Mais ce matin-là, au lendemain où la compagnie a décidé de punir les éléments retardataires, elle a failli être concernée par cette mesure. — Bonjour, Najet. — Bonjour Lamia... Tu as vu ? — J'ai vu quoi ? — Djilali nous a retenus hier pendant dix minutes après la fin de nos heures de travail pour nous dire que la direction allait se montrer sans pitié contre le retard et l'absentéisme et voilà qu'il téléphone pour nous annoncer qu'il sera absent toute la matinée à cause de sa voiture tombée en panne. — Hier, il nous a dit qu'il serait personnellement à la porte d'entrée pour accueillir les retardataires, ironise Lamia. (A suivre...)