Tunisie / blocage - Les débats à la Constituante tunisienne ont à nouveau été bloqués, hier soir, par les invectives de députés. La raison de ce blocage est due à la révision d'un article traitant de l'interdiction des accusations d'apostasie. Des élus de l'assemblée se sont mis à crier dans l'hémicycle, quittant leur siège et invectivant leurs collègues dès l'annonce que l'article 6 révisé serait soumis au vote pour le modifier. Le vote sur cet article a été reporté à ce mercredi. Le cœur du désaccord concerne la présence dans cet article d'une disposition, adoptée début janvier dernier interdisant les accusations de mécréance. Palestine / Répression - Deux Palestiniens ont été tués dans la nuit de mardi à mercredi par l'aviation israélienne dans la bande de Gaza. Ces deux victimes, Ahmad Zaaneen, 21 ans, et Mohammed Zaaneen, 23 ans, circulaient dans une voiture près de Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, lorsqu'ils ont été la cible d'une frappe israélienne. L'armée a précisé qu' Ahmad Zaaneen était un responsable important du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP, extrême-gauche). Quelques heures avant ce raid, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait promis aux Palestiniens, qu'ils recevraient une «leçon très bientôt» . USA / Demande - Trente et un généraux et amiraux américains à la retraite ont demandé hier, mardi, au président américain de tout faire pour fermer la prison de Guantanamo en accélérant notamment les transfèrements de détenus. Tout en saluant la volonté de Barack Obama d'en finir avec la prison de cette enclave américaine à Cuba, ces anciens officiers rappellent que «Guantanamo ne sert pas les intérêts de l'Amérique» et «continuera de saper la sécurité du pays» tant qu'elle ne sera pas fermée. Quelque 155 détenus sur les 779 envoyés à l'origine à Guantanamo sont toujours incarcérés dans l'enclave américaine à Cuba, alors que 76 d'entre eux, dont 55 Yéménites, sont considérés comme libérables. Après avoir durci les conditions de transfèrement à des pays tiers, le Congrès a assoupli en décembre sa position, donnant plus de latitude au Président pour en ordonner. Thaïlande / Etat d'urgence - La Thaïlande a annoncé, hier, l'instauration de l'état d'urgence à Bangkok pour faire face au mouvement de rue réclamant depuis plus de deux mois la chute du gouvernement. L'état d'urgence, qui entre en vigueur ce mercredi pour 60 jours dans la capitale et sa proche banlieue, donne plus de pouvoirs aux autorités qui ont toutefois promis de ne pas mettre un terme au mouvement par la violence. «Nous n'utiliserons pas la force. Nous n'avons pas de politique pour disperser (les manifestants), nous n'avons pas annoncé de couvre-feu pour l'instant», a déclaré Chalerm Yubamrung, ministre du Travail chargé de superviser l'application de l'état d'urgence, assurant que la Thaïlande respecterait les règles internationales. Cette décision intervient après plusieurs incidents violents ces derniers jours et plus de deux mois d'une crise qui a fait au total neuf morts, la plupart abattus dans des circonstances troubles.