Rendez-vous Les journées du film d?expression amazighe débutent demain et s?étaleront jusqu?au 21 juin. La cinquième édition, organisée comme chaque année par le Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA), en collaboration avec la Cinémathèque algérienne, comprend une rétrospective, à travers une série de films, du cinéma amazigh du Maroc, à laquelle vient s?ajouter la projection de tous les films algériens d?expression amazighe réalisés l?année dernière. La Cinémathèque d?Annaba a programmé, en outre, la projection de dix-sept films (courts et longs métrages, fictions et documentaires) entrant tous dans le cadre de la compétition. Egalement au menu, des débats et des tables rondes ainsi que des conférences avec des professionnels du cinéma, comme Boudjemaâ Karèche (directeur de la Cinémathèque algérienne), Ahmed Bedjaoui, Hocine Arhab (sous-directeur au ministère de la Culture), le cinéaste Abdelaziz Benmahdjoub ou encore le producteur à la télévision nationale Tahar Harhoura. Pour cette nouvelle édition, les organisateurs ont introduit plusieurs nouveautés : l'institution d'un prix, «l'Olive d'or» pour récompenser le meilleur film, l'élargissement de la participation par la présence de cinéastes marocains et l'organisation d'un atelier d'initiation aux métiers du cinéma au profit de 52 jeunes venus de différentes régions du pays. L?autre nouveauté à relever est la projection de deux films d'animation en tamazight, Le Chien et le cheval de Oucherif et Azger n wazzel (Taureau d'un jour) de Omar Mouffouk. L?Olive d?or sera décernée par un jury composé des personnalités du monde du cinéma et des lettres que sont Djamel Bendedouche, Miloud Mimoun, Younès Adli, Saïghi Salah, Abdelaziz Benmahdjoub, Sonia et Akli Metref. Côté marocain, on signalera la participation des cinéastes Gourem Arichache avec Bouthfounaste (Le Vacher) et Fatima Boubakdji avec Hamou Ounamir. Côté national, Mokrane Aït Saâda (1er prix du festival d'Oran 2002 avec Massinissa) sera à Annaba avec le documentaire intitulé Tamugadi consacré à la ville antique de Timgad, ainsi que Ahcène Osmani en course avec Ali Mellah : un homme et une révolution ; Hammimi Assam, lui, présentera L?Espoir brisé ; Djamila Amzal, qui a brillamment campé le rôle de Baya dans l'inoubliable film Adrar n?Baya du défunt Azzedine Meddour, signera son passage à la réalisation avec une ?uvre algéro-italienne, Le tuteur de madame la ministre. Cette édition de Annaba, qui se veut le terreau de la richesse thématique, la diversité des variantes linguistiques et la multiplicité des genres et supports techniques, sera également marquée par la participation de «jeunes premiers» qui prendront part avec des films coproduits avec la France et l'Allemagne. En marge de la compétition officielle, plusieurs films seront présentés hors compétition ; il s'agit de Si Mohand u M'hand de Lyazid Khodja et Rachid Benallah (film qui sera présenté en avant-première), de Viva Laldjérie de Nadir Mokhnache, Les Suspects de Kamel Dehane, Un Rêve algérien de Jean-Pierre Lledo et Les Trésors de l'Atlas du Marocain Mohamed Abbaz. Pour pérenniser la tradition, le festival compte s?ouvrir davantage sur les cinémas d?expression amazighe du Niger, du Mali?