Passion Il est Congolais, étudiant à Alger. Sa passion pour le théâtre l?a conduit à écrire, à mettre en scène des pièces, et à les jouer aussi. InfoSoir : Parlez-nous de votre parcours, de votre passion pour le théâtre ? Phil Darwin Nianga : Je suis venu au théâtre par hasard, et surtout par amour pour cet art. En fait, je suis autodidacte. J?ai commencé à faire du théâtre dès l?âge de 9 ans, à l?école primaire. Il se trouve qu?Alger vous a inspiré... En effet ! Mes premiers pas dans le théâtre, je les ai faits à Alger, lorsque j?étais à l?Ecole internationale à Ben Aknoun, c?était en 1985. Dans cette école, les étrangers, tout comme les fils de diplomates, avaient le choix entre s?initier à la langue arabe ou faire du théâtre, moi j?ai opté pour le théâtre, parce que l?arabe me paraissait difficile et complexe, une langue que j?ai d?ailleurs fini par apprendre. Et comment êtes-vous venu au théâtre ? C?est tout simplement par passion pour cet art que j?ai découvert au fur et à mesure que je prenais de l?âge. C?est cette passion pour la scène, et notamment pour l?écriture et la mise en scène, qui m?a poussé à me lancer dans le 4e Art. Ecrivez-vous vos pièces ? Plus tard, et comme je me suis épris de théâtre, j?ai décidé de me lancer dans l?écriture. J?ai donc écrit L?Impasteur, une pièce que j?ai jouée à Brazzaville en 1996, et, quelques années plus tard, à Alger, en décembre 2003, au Palais de la culture. De quoi traite-t-elle ? En fait, le titre est un mariage entre deux mots. L?on trouve dans «l?impasteur» à la fois les mots «imposture» et «pasteur» ; la pièce se veut une satire, une critique de la société congolaise. C?est une critique de ceux qui utilisent la religion à des fins personnelles, seulement pour s?enrichir et accaparer le pouvoir. Vous avez écrit aussi une seconde pièce ? Oui ! J?en ai écrit une deuxième intitulée Marchand de rêves. C?est une pièce que j?ai jouée également à Alger, en mai 2004. Elle met en scène une personne qui se vante d?être riche et qui ne cesse de jouer au jeu de la séduction et de promettre aux filles séduites, monts et merveilles. Mais un jour, il tombe sur une fille qui ne s?intéresse pas à l?argent. Ces deux pièces ne seraient-elles pas moralisatrices ? Evidemment, elles le sont, mais dans un esprit plus satirique, plus comique. J?écris avec un certain humour ? cet humour me vient de ma mère ? auquel est mêlé un soupçon de lyrisme et de romantisme et ce, surtout dans la deuxième pièce. Cette fois, vous revenez avec une nouvelle pièce, disons plutôt un one man show? Oui c?est Made in Africa. C?est toujours dans le même esprit : il y a de l?humour et du rire. C?est l?histoire de trois personnages, un Maghrébin et deux Africains, un vieux et un jeune. Dans ce spectacle que j?ai déjà donné en mars dernier à la salle Mohamed-Zinet à Riad-El-Feth, je mets surtout l?accent sur la diversité culturelle. Que comptez-vous faire plus tard ? Suivre une formation théâtrale dans le but de perfectionner l?écriture et la mise en scène théâtrale. (*) Phil Darwin Nianga présente, aujourd?hui, à 16h, à la salle Ibn Khaldoun, son one man show, intitulé Made in Africa.