Environ 250 personnes ont été interpellées et 19 policiers blessés hier, à Paris au cours d'incidents à l'issue d'une manifestation réclamant le départ de François Hollande, organisée à l'appel d'un collectif baptisé «Jour de colère». La police a estimé les manifestants à 17 000, mais les organisateurs ont avancé le chiffre de 120 000, largement surévalué selon les journalistes sur place. Les organisateurs, un rassemblement hétéroclite de mouvements de droite et d'extrême droite ainsi que de catholiques conservateurs, entendaient dénoncer «l'action délétère» du gouvernement qui «mène droit vers l'abîme». Ils ont appelé le Président François Hollande, le chef de l'Etat français le plus impopulaire depuis le début de la Ve République, à se retirer «tout de suite», sinon le «Jour de colère ira le poursuivre dans la rue avant de le chasser dans les urnes». Des incidents entre quelques centaines de manifestants et les forces de l'ordre ont éclaté dans la soirée au moment de la dispersion de la manifestation. Des centaines de personnes, masquées pour certaines, ont lancé toutes sortes de projectiles allant des bouteilles, aux barres de fer ou aux fumigènes contre les forces de l'ordre qui ont répliqué par des tirs de grenades lacrymogènes. Les manifestants ont défilé en criant : «Non au mariage homo», ou «Europe sécession, la France est une Nation».