On les a surnommés «Ken et Barbie» parce qu'ils étaient jeunes, beaux, blonds... et superficiels. Il voulait des esclaves sexuelles à violer, elle les lui fournissait sur un plateau «par amour». Ce couple de Canadiens, marié, bien sous tout rapport, habitant aux alentours de Toronto, a violé au moins 20 femmes et assassiné 3 adolescentes, dont la propre s?ur de Homolka. Et, vu les lenteurs de la police, ils n'auraient peut-être jamais été arrêtés si Bernardo n'avait fini par se lasser d'Homolka et s'était mis à la battre, ce qu'elle n'a pu supporter venant de son «chéri». Bernardo avait également la mauvaise habitude de filmer ses «exploits» avec son caméscope, pour garder des souvenirs... qui sont devenus de terribles preuves à charge durant son procès. Toujours vivants tous les deux, Paul Bernardo est emprisonné au pénitentier de Kingston, Homolka à la prison de Joliette. La mère de Paul avait été adoptée par un éminent avocat de Toronto, et avait été élevée par des parents doux et heureux. Son époux, Kenneth Bernardo, était fils d'un immigré italien, un homme brutal avec son épouse et ses enfants. Marylin et lui se marièrent en 1960 et s'installèrent dans le quartier de Scarborough, à Toronto. Mais le mariage battit rapidement de l'aile. Tout comme son père, Kenneth Bernardo battait sa femme. Après avoir donné naissance à un garçon et une fille, Marylin trouva refuge dans les bras d'un ex-petit ami. Paul fut un enfant illégitime. Le père de Paul l'apprit, mais ne s'en offusqua pas et accepta de reconnaître l'enfant. Il voulait peut-être se faire pardonner ses propres «écarts» : c'était un voyeur et il avait presque violé une fillette. Marylin, dépressive, prit énormément de poids, cessa de s'occuper de sa maison et de ses enfants et s'enferma dans le sous-sol de leur maison. Kenneth Bernardo, lui, travaillait beaucoup. Les enfants Bernardo se retrouvaient souvent seuls. Pourtant, pour qui ne connaissait pas l'intimité de la famille, elle semblait heureuse. Les Bernardo partaient souvent en vacances, il y avait une piscine dans le jardin, de jolies bicyclettes pour les enfants... Le jeune Paul sembla bien supporter la situation : il était poli, bien élevé, bon à l'école, un peu timide, et s'était engagé chez les scouts. En grandissant, il s'impliqua encore plus dans le scoutisme (une famille de substitution ?) et travailla comme conseiller pour les enfants durant l'été. Les enfants l'adoraient et il aimait passer du temps avec eux. Les adolescentes l'aimaient également. Il était beau, timide et romantique. Il était également intelligent et travaillait bien au lycée. Il voulait «devenir quelqu'un» et réussir dans la vie. (à suivre...)