Décisive Le pays organisateur livrera, ce soir, une chaude empoignade à la sélection russe et le moindre faux pas lui sera fatal pour la suite du parcours. C'est une véritable partie de roulette russe qui attend le Portugal, aujourd?hui, à Lisbonne. Le pays organisateur doit gagner au stade la Luz contre la Russie sous peine d'être pratiquement éliminé de «son» Euro. Dimanche, les Portugais devront ensuite battre le frère ennemi espagnol, qui affronte aujourd?hui, les Grecs avec déjà trois points en poche. Une élimination au premier tour serait un coup terrible pour le Portugal, où le football est roi et anéantirait les espoirs de Luis Figo, Rui Costa ou Fernando Couto, demi-finalistes de l'Euro-2000 et champions du monde avec les équipes de jeunes, de remporter un titre en sélection. L'humiliation face à la Grèce (1-2) a laissé des traces. La presse portugaise veut des changements face à la Russie, qui a longtemps tenu l'Espagne en échec avant de s'incliner samedi (1-0), réclamant notamment un système en 4-4-2 à deux attaquants de pointe. Les premiers visés sont Rui Costa, qui avait cédé sa place à Deco samedi, et Simao Sabrosa, remplacé par Cristiano Ronaldo, qui avait réduit le score en fin de match. Contre la Russie, les deux remplaçants pourraient être titulaires et le Portugal pourrait aligner le milieu de terrain du FC Porto (Deco, Maniche, Costinha), vainqueur de la Ligue des champions 2004. «Il y aura peut-être un ou deux changements», a concédé Scolari. Crucial pour le Portugal, ce match l'est aussi pour la Russie, où l'ambiance n'est pas au beau fixe. Le turbulent Alexander Mostovoi a été exclu de la sélection pour avoir critiqué l'encadrement après la défaite contre l'Espagne. En outre, la Russie sera privée du défenseur central Roman Sharonov, exclu samedi. Une tâche bien difficile attend donc les Russes, d'autant que le Portugal n'a pas perdu à Lisbonne depuis plus de 17 ans. Le programme (17h) : Grèce - Espagne à Porto (stade do Bessa) (19h 45) : Russie - Portugal à Lisbonne (Stade de La Luz).