Résumé de la 9e partie ■ La responsabilité de fermer les portes d'embarquement à l'aide d'une commande hydraulique située sur le pont-garage, incombe au maître d'équipage adjoint, Marc Stanley. Mais lorsqu'ils interrogent Marc Staney, les enquêteurs sont atterrés par ce qu'ils apprennent. Au moment où il aurait dû être en train de fermer les portes avant, Marc Stanley dormait toujours dans sa cabine. Il avait prévu de faire une petite sieste. Il n'a pas entendu l'appel. L'enquête avance, mais une question intrigue les enquêteurs. Pourquoi aucun membre de l'équipage n'a remarqué que les portes étaient ouvertes et donné l'alarme ? Les enquêteurs apprennent alors que la fermeture des portes se fait au petit bonheur, comme le raconte Lee Cornelius. «Parfois, quand on avait fini l'embarquement, l'un de nous fermait les portes. Mais là ce n'était pas le cas. On les a laissées ouvertes en supposant que Marc allait venir le faire», raconte-t-il. Les portes sont restées ouvertes parce que le maître d'équipage adjoint dormait. Et que ce soir-là, personne n'a fait le travail à sa place. La procédure de fermeture des portes est loin d'être infaillible. Ce travail est la responsabilité de Marc Stanley. Mais il doit être vérifié par l'officier en second, Lesly Sable. Or, dans la course contre la montre pour respecter l'horaire, il est courant que Lesly Sable quitte le pont-garage avant que les portes ne soient refermées. «L'officier qui aurait dû effectuer cette vérification devait, lui aussi, se trouver sur la passerelle au même moment. Ce qui était manifestement impossible», explique l'expert. Ian Dande et son équipe découvrent un autre défaut majeur dans le système. Le commandant ne peut pas voir les portes d'embarquement depuis la passerelle, et à moins qu'on ne l'informe du contraire, il suppose automatiquement qu'elles sont fermées. A 23 minutes avant la catastrophe, le commandant Nerry sort du mouillage n°12. Il ignore que les énormes portes avant sont toujours ouvertes. C'est donc à la suite d'une erreur humaine et d'une erreur de conception du système que le ferry a appareillé avec ses portes avant ouvertes. Mais cela n'explique pas pourquoi «le Herald» a chaviré. «Une des grandes questions posées est : comment autant d'eau est entrée alors que le pont-garage est à trois mètres au-dessus de l'eau et que la mer était calme ?», explique l'expert. Il faudrait des milliers de tonnes d'eau pour faire chavirer un bateau de la taille du «Herald». (A suivre...)