Mesure ■ La direction de la pêchede la wilaya a mis en place un dispositif d'alerte suite à l'apparition d'espèces halieutiques inconnues sur le littoral algérien. Ce dispositif est mis en place pour une longue période avons-nous appris de sources proches de la direction de la pêche et des ressources halieutiques. Une campagne de sensibilisation a été lancée en parallèle au profit des revendeurs de poissons de la wilaya, les P/APC, les pêcheurs de plaisance et professionnels, ainsi que les gardes-côtes. Même si pour le moment aucun cas d'apparition de ce poisson n'a été signalé au long des 85 km du littoral de la wilaya. Des antennes de surveillance ont été placées au niveau des ports, et des gardes-côtes, à côté des pêcheurs, sillonnent la côte avec le commissariat national du littoral. C'est dire que la vigilance est de mise et l'alerte est prise très au sérieux. En parallèle, l'alerte a été donnée aux quatre coins de la wilaya, le secteur vétérinaire a pris attache avec tous les revendeurs de poissons et même les chefs de restaurants spécialisés dans la cuisine de ce produit auxquels des explications très précises ont été fournies et des photos de ces espèces halieutiques ont été montrées. Cela sans compter les inspecteurs de pêche qui contrôlent quotidiennement toutes les prises. Concernant le poisson qui a été rejeté par la mer, au mois de janvier dernier, sur la plage d'Azeffoun et qui manifestement ressemblait au poisson ballon, ce dernier n'est autre qu'un poisson autochtone qui a toujours vécu en Méditerranée. En effet, ce poisson a été découvert par les ouvriers d'une entreprise privée qui s'occupent de la protection du rivage. Après avoir donné l'alerte, les vétérinaires du bureau d'hygiène communal ont récupéré et envoyé ledit poisson à Alger, pour identification. Pour rappel, le «poissons lapin», qui a transité par la mer Rouge pour arriver en Méditerranée, est une des espèces les plus dangereuses. Ce dernier provoque des inflammations cutanées pouvant entraîner la mort des personnes atteintes. Les victimes, empoisonnées suite à une piqûre, peuvent trouver la mort au bout de quelques heures, car la queue de ce poisson, sa bouche, son dos ainsi que ses intestins contiennent du venin. La consommation de ce poisson dont la chair contient une toxine mortelle représente un danger extrême pour les consommateurs. Quant au poisson ballon, il provient également de la mer Rouge et est impropre à la consommation. Ces espèces originaires de la mer Rouge, habituellement présentes dans le bassin oriental de la Méditerranée, notamment près des côtes du Liban, ont été observées pour la première fois en Méditerranée occidentale, sur les côtes des wilayas de Chlef, Jijel et Skikda à la fin du mois de janvier dernier.