Résumé de la 1re partie ■ Acquitté, Wolfgang va au marché où il est vite remarqué à cause des tatouages sur son visage et du revolver qu'il porte sur lui... Il tient des propos décousus... Et le voilà qui entre dans un café. Enervé comme s'il avait bu un coup de trop... Il réclame un café et va, dans sa lancée, jusqu'à en offrir un à un inconnu accoudé au bar. L'inconnu, impressionné par les tatouages et surtout par le revolver que l'énergumène brandit alors, refuse en se faisant tout petit. On ne sait jamais quelle idée peut passer par la tête d'un bonhomme assez «disjoncté» pour brandir une arme dans un lieu public en pleine matinée. «Minus !» lui crie Wolfgang, car c'est lui, on l'a reconnu. Et voilà notre acquitté de la veille qui décide que des affaires l'appellent au loin. Il quitte le café sans plus inquiéter personne. Mais le patron croit de son devoir d'appeler les gendarmes pour leur signaler l'incident. Un homme avec une arme qui déambule dans les rues, excité, en pleine journée, au milieu des femmes et des enfants qui font leur marché : voilà une «atteinte à l'ordre public» qui mérite qu'on intervienne. Aussitôt, l'adjudant Jean-Pierre V., un gaillard sympathique et moustachu, accompagné de deux de ses hommes, saute dans un véhicule et se dirige vers le quartier concerné... Wolfgang, de son côté, vient de s'acheter une barquette de fraises bien mûres lorsqu'il s'aperçoit qu'il lui manque quelque chose : il monte dans un taxi en stationnement et lui demande de l'emmener vers l'armurerie de la commune. Le taxi, qui vient de remarquer le revolver, obéit, désolé d'avoir embarqué un tel client. Pourtant, malgré ses airs de matamore, Wolfgang, le client, ne semble pas animé de mauvaises intentions : il offre quelques fraises au chauffeur qui les refuse, sans doute par peur de se salir les doigts... Ils roulent quand, à un carrefour, leur route croise le véhicule bleu des gendarmes. Aussitôt Wolfgang s'aplatit derrière le siège du chauffeur qui comprend, s'il en était besoin, que son client a quelque chose à se reprocher. Mais, à cet instant précis, Wolfgang, acquitté de la veille pour le non-viol de Maryvonne, n'a rien à se reprocher. Il cherche la gloire, rien de plus. Les gendarmes, comme on s'en doute, n'ont pas remarqué Wolfgang, qu'ils ne connaissent d'ailleurs pas, et celui-ci arrive bientôt à destination. L'armurerie est ouverte et l'armurier attend les clients éventuels, l'ouverture de la chasse est pour très bientôt... Wolfgang entre et réclame, aussi normalement qu'il le peut, des «cartouches». Il a formellement demandé au taxi de l'attendre, mais celui-ci préférerait presque perdre le prix de sa course plutôt que de la continuer avec l'amateur de fraises... Tandis qu'il observe à travers la vitrine de l'armurerie son «client» qui discute en gesticulant avec l'armurier, le chauffeur de taxi décroche son téléphone et appelle lui aussi la gendarmerie pour signaler son drôle de client. Le message est transmis jusqu'au téléphone mobile de l'adjudant V., homme calme et résolu qui décide de se rendre à l'armurerie. Opération de routine. D'ailleurs, pour l'instant, pas un seul coup de feu n'a été tiré : il s'agit simplement de calmer un homme qui brandit une arme et ne menace personne, bien au contraire... (A suivre...)