Résumé de la 180e partie - Les experts en balistique produits par la défense apportent des preuves opposées à celles de l'accusation. Le jury ne sait plus quoi penser ! Les experts passent à l'arme de Vanzetti, un calibre 38, de marque Harrison et Richardson. On n'a pas retrouvé de balles de ce calibre sur les lieux de l'attentat, mais on sait que l'arme du convoyeur Berardelli était de ce type et qu'elle a disparue. Vanzetti est accusé d'avoir subtilisé l'arme de sa victime. Mais comment prouver que l'arme de la victime et celle de Vanzetti ne font qu'une ? — on n'a aucune preuve ! proteste l'avocat Moore. On fait appel au témoignage d'un armurier qui, quelques semaines avant l'attentat, a réparé l'arme de Berardelli. — vous rappelez-vous avoir réparé cette arme ? — oui ! je ne me rappelle pas les détails de ce revolver mais je me souviens d'avoir placé un percuteur neuf à l'arme, l'ancien étant usagé. Or, justement, le revolver de Vanzetti possède un percuteur neuf ! — est-ce le percuteur que vous avez placé ? — oui ! L'avocat de la défense, Fred Moore, appelle ses experts à la rescousse. Burns et Fitzgerald vont s'efforcer de démontrer que le percuteur de l'arme de Vanzetti est du même âge que le revolver : donc pas de percuteur changé ! — Comment pouvez-vous en être aussi sûr ? demande le juge. — C'est visible votre honneur, on peut le constater de visu ! Il prend le revolver et le montre au président puis aux jurés. — regardez ! Les jurés sont ébranlés : qui croire ? Bien que les exposés de l'accusation les aient davantage convaincus que ceux de la défense, ils hésitent à faire leur choix. Fred Moore, qui a remarqué cette hésitation, veut en tirer profit pour ses clients, en minimisant l'apport des experts en balistique. — De nos jours, dit-il au jurés, on recourt au microscope pour décider du sort d'un homme, mais les contradictions des experts qui se sont produits devant vous montrent que les techniques utilisées ne sont pas absolument sûres… autrement, il n'y aurait pas eu contradiction ! Alors, il faut en tenir compte quand vous serez appelés à vous prononcer sur le sort de ces hommes…» A l'audience suivante, l'avocat de la défense, Fred Moore, produit ses témoins. C'est un défilé ininterrompu de personnes qui prétendent, toutes, apporter des informations qui disculpent les accusés. Mais certains témoignages sont tirés par les cheveux et l'accusation n'a pas de peine à les mettre en doute. Ainsi, on confond les huit cheminots qui prétendent avoir vu la voiture que conduisaient les meurtriers après le hold-up. — Ni Sacco ni Vanzetti ne s'y trouvaient à bord ! — A quelle distance étiez-vous ? — A deux cents mètres environ ! — Vous étiez trop loin de la voiture et puis celle-ci filait à vive allure ! (A suivre...)