Résumé de la 14e partie ■ Cheikh Abdellah est convaincu que le coupable est quelqu'un du village. Mais qui peut être assez fou pour déterrer des cadavres ? C'est la question que se pose tout le monde. Soudain, Hocine s'écrie : — C'est Mohand ! Il n'y a que lui qui peut commettre pareille folie... Déjà qu'il est un peu fou. Le vieux Abdellah, Ali et Zoubir le regardent avec stupeur. Ils ont oublié Mohand. Mohand est un homme d'une quarantaine d'années. Il avait cinq ans lorsqu'un énorme sanglier a tué son père sous ses yeux. Tout le monde connaît son histoire. Le père de Mohand découvrant chaque matin que ses champs étaient visités par un sanglier, décide, un jour, de lui tendre un piège. Le sanglier est pris, mais au moment où le père de Mohand s'apprête à le tuer avec une hache, l'animal, dans un dernier sursaut de désespoir, se libère des dents métalliques du piège et fonce sur lui. Les défenses du vieux sanglier solitaire étaient aussi acérées que la lame d'un couteau. Ainsi le coup reçu par le père de Mohand était de ceux dont on ne se remet jamais. Le petit Mohand a vu son père étendu par terre et perdant tout son sang. A cinq ans, ne sachant que faire en pareilles circonstances, Mohand se met à hurler. Des hommes – se trouvant dans des champs non loin de là et ayant entendu ses cris – se rendent à l'endroit où le drame a eu lieu. Ils trouvent le père de Mohand affalé par terre, ils voient le piège et ils comprennent ce qui s'est passé. Néanmoins ils demandent au gamin ce qui s'est passé, mais celui-ci, en état de choc, a perdu l'usage de la parolePendant des mois, l'enfant ne cesse de se rendre au cimetière pour s'allonger sur la tombe de son père. Une fois quelqu'un l'a vu en train d'enlever la terre de la tombe avec ses mains comme s'il essayait de déterrer son père qui lui manquait cruellement. Oui, c'était peut-être lui le coupable... ( A suivre...)