Résumé de la 13e partie ■ Malgré la surveillance dont sa tombe a fait l'objet, le cadavre du vieux Tahar a été déterré. Cheikh Abdellah est convaincu que le coupable est quelqu'un de son village. Le vieil Abdellah ne répond pas immédiatement. Il donne l'impression de mettre un peu d'ordre dans l'idée qui venait de s'installer dans son esprit. Puis, d'une voix sûre, il martèle : — Oui, mes garçons ; celui qui déterre les cadavres est bien quelqu'un de notre village. — Mais comment peux-tu en être aussi certain ? demande encore Ali. — Je vous dis qu'il est de chez nous. Et c'est quelqu'un de très malin, mais, cette fois, il a commis une erreur. — Il a commis une erreur, mais laquelle ? — Il vous a vus rentrer au village et il s'est dit qu'il n'y avait plus personne pour surveiller le sommeil du malheureux Tahar. Et il a su que vous êtiez rentrés au village parce qu'il s'y trouvait... Il est même possible qu'il vous a vus frapper à ma porte. Quant à son forfait, il l'a commis pendant que nous discutions. — Mais ton raisonnement ne tient pas, réplique Zoubir ; il est possible que ce soit quelqu'un d'étranger à notre village et qu'il nous ait vus nous éloigner du cimetière... — Comment aurait-il pu vous voir ? Il faisait nuit et il pleuvait des cordes. Et à supposer qu'il vous ait vus...Il ne savait pas que vous étiez trois. Vous auriez pu être cinq, six, cent ! Et votre éloignement du cimetière pouvait être perçu par lui comme une ruse. Trois s'en vont et d'autres, qu'il n'a pas encore vus, continuent encore de surveiller les lieux. Non ! celui qui a commis cet horrible acte ne peut-être que quelqu'un de notre village. Il vous a vus rentrer au village puis chez moi et il est retourné tranquillement au cimetière accomplir son horrible besogne. Le vieil Abdellah se tait et les trois hommes sombrent dans une profonde méditation. Qui, au village est assez fou pour commettre pareil acte ? Ils ont beau chercher, ils ne trouvent pas. (A suivre...)