Bilan ■ Finie la grève. Après plus de trois semaines de débrayage, les syndicats du secteur à son origine ont appelé les enseignants à regagner leur poste de travail... Place donc maintenant à l'évaluation des dégâts. Et c'est à une commission chargée du rattrapage des cours que revient la charge d'entamer ce travail. Elle devra tenir compte de l'état d'avancement des cours au niveau de chaque wilaya voire de chaque établissement. Une fois le travail de la commission achevé, une circulaire sera élaborée sur la base de ses recommandations et transmise à l'ensemble des directions de l'éducation pour application. Le dernier à avoir tranché en faveur du gel du mouvement : le SNAPEST. «Le SNAPEST a décidé de ne pas renouveler le mouvement de grève après notre rencontre avec le ministre délégué chargé de la reforme du service public. Les cours reprendront normalement dimanche (demain)», a indiqué le coordinateur national de ce syndicat, Meziane Meriane. «Un débat riche et fructueux s'est déroulé en toute transparence et sincérité», a noté le SNAPEST dans un communiqué sanctionnant la rencontre, ajoutant que la réunion s'est terminée par des «promesses cosignées» avec la fonction publique. Le SNAPEST réclame notamment «l'intégration automatique des enseignants après 10 ans et 20 ans d'ancienneté et l intégration sans conditions comme professeur du secondaire des professeurs du technique et des lycées techniques». «Tout en espérant et en attendant leur concrétisation sur le terrain, le bureau du syndicat SNAPEST suivra, comme promis avec la fonction publique, l'avancement des travaux pour la finalisation des solutions proposées», a conclu le communiqué du SNAPEST. Le SNAPEST a ainsi emboîté le pas aux deux autres syndicats qui ont également participé à la grève, à savoir, l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF) et le Conseil national autonome des professeurs du secondaire et technique (CNAPEST). Rappelons que les trois syndicats du secteur avaient séparément appelé, fin janvier dernier, à une grève pour, notamment, revendiquer l'amendement du statut professionnel du secteur de l'éducation et la promotion systématique des enseignants au grade d'enseignant principal et de formateur, de même pour les autres grades du secteur de l'éducation. Le report des compositions du deuxième trimestre et des vacances de printemps suite à la grève menée par différents syndicats pendant plus de trois semaines «n'est pas, jusqu'ici, à l'ordre du jour», avait indiqué le chargé de communication du ministère de l'Education nationale, Fayçal Haffaf.