Une nouvelle manifestation contre le Mondial a dégénéré en violences, saccages et 230 interpellations hier, samedi, à Sao Paulo, la mégapole brésilienne où se jouera le match d'ouverture de la Coupe du monde le 12 juin prochain. La police a dispersé avec des gaz lacrymogènes et des bombes assourdissantes un millier de manifestants qui protestaient contre les milliards dépensés pour le Mondial et la misère des services publics de base. Des affrontements se sont poursuivis dans la soirée entre la police et des groupes de manifestants dans le centre de Sao Paulo. La police a annoncé en fin de soirée que 230 personnes avaient été interpellées. Au moins cinq policiers ont été blessés. Plusieurs journalistes ont également été interpellés, bien qu'ils se soient présentés comme tels. Des groupes de manifestants ont saccagé dans la soirée des vitrines d'agences bancaires, mis le feu à des poubelles et érigé des barricades dans le centre de Sao Paulo. «Police terroriste !» ont crié les manifestants quand les forces de l'ordre sont intervenues sans ménagement pour les disperser avec des tirs de bombes lacrymogènes et des bombes assourdissantes. «Il n' y avait même pas une vitre cassée, mais la police a commencé à attaquer tout le monde », a affirmé sur place un porte-parole de la manifestation.