Annonce ■ «Suite à la demande de l'UGTA, nous avons décidé de revoir l'article 87 bis du code du travail et de donner une nouvelle définition du SNMG en introduisant certains correctifs, au profit des travailleurs lésés» C'est ce qu'a, déclaré, hier, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal à la fin des travaux de la 16e tripartite regroupant le gouvernement, l'UGTA et le patronat à Djenane El-Mithak. Il précise :«La nouvelle définition du SNMG (salaire national minimum garanti) interviendra à la faveur de la promulgation de la loi de finances 2015 pour notamment permettre aux entreprises de réunir toutes les conditions d'une bonne mise en œuvre». Cette décision a été prise par le Premier ministre après avoir écouté les différents rapports des cinq groupes de travail institués lors de la dernière (15e) tripartite. Rappelons que l'UGTA a revendiqué l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90-11 relative aux relations de travail arguant que le SNMG actuel «pénalise en particulier les travailleurs des basses catégories professionnelles». L'UGTA a avancé l'argument suivant : «La définition donnée au SNMG ne permet pas aux entreprises de rétribuer les rendements des travailleurs et d'indemniser toute sujétion à l'organisation ou aux conditions particulières de travail», a rappelé le Premier ministre. D'autres points importants ont été également décidés par Sellal dans le cadre des résultats de cette réunion ayant regroupé ces trois partenaires sociaux. Il est question de mettre en place une nouvelle dynamique pour la promotion de la production hors hydrocarbures, l'amélioration de la qualité des produits et la diversification de la production et enfin la valorisation du potentiel humain. Le volet lié aux importations qui ont connu «une expansion ces dernières années», a été également abordé lors de cette rencontre. «Nous ne pouvons pas continuer à importer n'importe quoi ! (...) il est impératif de mettre en place un système de traçabilité pour contrôler le produit importé et la qualité», a déclaré Sellal. Sur l'informel, il avouera :«Nous ne pouvons pas combattre totalement ce phénomène». Abondant dans le même sens, Abdelmadjid Sidi-Saïd, estime «qu'il faut s'orienter vers le marché national pour freiner l'importation qui continue de grever la monnaie nationale». Raison pour laquelle, d'ailleurs, le patron de la base syndicale a demandé le retour du crédit à la consommation particulièrement en ce qui concerne les produits locaux. Les cinq groupes de travail installés ont tous présenté des propositions dont entre autres, l'adoption du pacte économique et social de croissance, les modalités de contribution du Fonds national d'investissement (FNI) au financement de l'investissement public et privé, la production nationale, la gestion, la facilitation de l'intervention des entreprises nationales du BTPH dans la réalisation du programme d'équipement.