Retour ■ C'est un enfant du Chabab qui est venu à la rescousse pour essayer de sauver l'équipe du spectre de la relégation. Pour lui, l'heure est à la mobilisation. InfoSoir : Confirmez-vous votre retour au sein du staff technique du CRB ? Hocine Yahi : Effectivement. C'est, pour moi, un retour dans ma deuxième famille, qui m'a fait appel au moment où elle souffre. Je ne pouvais tourner le dos à l'appel du cœur, et je suis prêt à me donner corps et âme pour sauver notre équipe du spectre de la relégation. C'est une situation qui ne doit pas durer longtemps, parce qu'on doit trouver une solution le plus rapidement possible. On a parlé de Henkouche et Yahi avec les mêmes prérogatives. Qu'en est-il ? Aujourd'hui (hier), nous avons, Henkouche et moi, tenu une réunion avec le président Malek pour mettre au clair, justement, ce fait. Deux entraîneurs qui ont l'habitude de gérer, à eux seuls, des équipes de l'élite, ne peuvent avoir les mêmes prérogatives dans le même club. Autrement dit, il faut qu'il y ait une hiérarchie. J'ai décidé, donc, de céder pour laisser au coach Henkouche le soin d'être le premier responsable de notre staff et je travaillerai à ses côtés. Cela par respect au nom de Henkouche, à son âge mais aussi surtout par rapport à mon amour pour le club. et permettez-moi d'ajouter un autre point. Allez-y... Dans une situation comme celle de notre équipe, le plus important ne réside pas dans le fait de connaître qui de X ou de Y sera l'entraîneur en chef, mais de travailler en totale concertation pour trouver une issue à cette crise. Je suis un enfant de ce club, grâce auquel je me suis fait un nom, et le voir dans cette situation m'oblige à user de tous les moyens pour contribuer à son retour sur le devant de la scène. C'est le CRB quand même ! Quel sera votre plan de travail pour sauver les meubles ? Ecoutez, il est vrai qu'il faudra penser au travail technico-tactique, physique, et psychologique, mais je pense qu'il s'agira, avant tout, d'une affaire d'hommes. Tout le monde doit mesurer la grandeur des couleurs de ce prestigieux club, et ce n'est qu'à partir de ce moment que le travail se perfectionnera de lui-même. Nous avons certainement une feuille de route et il faudra l'aide de tout le monde pour y arriver. Faites-vous allusion aux supporters ? Ils sont les premiers concernés, mais pas les seuls. Pour les supporters, ils doivent savoir que leur apport dans ce genre de situation est très précieux, et il faudra qu'ils se montrent sages pour aider les joueurs à se surpasser. Comment allez-vous préparer les joueurs dans les conjonctures actuelles ? On ne va négliger aucun détail, tout en insistant à ce que la concentration soit au maximum le jour J. Il faudra que tout le monde soit à la hauteur des attentes et mesure, réellement, la gravité de la situation. On doit profiter des jours qui nous restent, d'ici à samedi, pour se préparer comme il se doit, et, en même temps, provoquer ce déclic qui ne viendra que par une victoire. La tâche sera difficile, certes, mais rien n'est impossible. Il faudra seulement y croire. Henkouche et Yahi entament leur travail Henkouche et Yahi désignés hier à la barre technique du CRB, en remplacement de Iaiche, devraient entamer leur travail aujourd'hui. Henkouche, qui avait déjà drivé le Chabab par le passé avec en prime une Coupe d'Algérie remportée en 2009, sera épaulé dans sa mission par Yahi, un enfant du club, qui a quitté récemment la barre technique du RCK. Henkouche est le troisième entraîneur du CRB depuis le début de la saison, après l'Argentin Angel Miguel Gamondi et Abdelkader Iaiche, dont l'arrivée n'a pas été salutaire pour les Rouge et Blanc, qui ont concédé sous sa houlette quatre défaites pour une seule victoire seulement. La mission confiée au duo Henkouche-Yahi est de sauver le CRB de la relégation, à dix journées de la fin du championnat.