Quatre Français sur cinq (80 %) se déclarent attachés au droit d'asile, contre seulement 18% qui n'y sont pas attachés, selon l'institut de sondage français BVA publié aujourd?hui samedi par Libération, à la veille de la Journée mondiale des réfugiés. Une majorité encore plus forte (83 %) estime que «la France doit accueillir les réfugiés qui lui demandent asile parce qu'ils sont persécutés dans leur pays», 16 % s'y opposant. Pour 82%, il est justifié qu'un réfugié débouté du droit d'asile demeure en France s'«il règne dans son pays d'origine un état d'insécurité, de guerre ou de conflit armé», 16 % n'étant pas d'accord. 78 % font également part de la même mansuétude si cette personne a «déjà un conjoint ou une famille en France» (20 % sont contre). 69 % (contre 29 %) souhaitent voir rester quelqu'un qui a «résidé en France durant plusieurs années en attendant la décision de l'administration». Une majorité de 59 % estime que «les réfugiés sont en général plutôt bien accueillis» en France, 39 % étant d'un avis contraire. Mais 57 % jugent qu'un traitement de la question du droit d'asile au niveau européen va contribuer «à l'amélioration de la protection des réfugiés», 26 % pensant que cela va, au contraire, conduire à une «détérioration», et 5 % que cela ne va avoir ni l'une ni l'autre de ces conséquences.