Etape ■ La qualification méritée de l'ESS, en Ligue des champions, et du CSC, en Coupe de la CAF, va donner plus de motivation aux représentants algériens pour atteindre la phase de poules. La qualification de l'Entente de Sétif face aux Burkinabés de l'ASFA Yennenga, en Ligue des champion (5-0 et 0-0) et du CS Constantine contre les Libériens des Red Lions (1-0 et 2-0) ouvre davantage l'appétit à nos deux clubs pour espérer aller le plus loin possible dans ces deux compétitions, que d'autres clubs, l'USM Alger et l'USM El-Harrach, ont boudé. Si pour les Harrachis, les raisons avancées sont plus ou moins recevables, car s'agissant de manque de moyens, notamment financiers, pour faire face à une telle participation, le cas des Rouge et Noir n'est pas convaincant. Le club de Soustara a préféré courir un seul lièvre cette saison, à savoir le championnat, et faire ainsi l'impasse sur une compétition continentale qui, apparemment, devient une corvée pour les clubs algériens. Ces derniers n'ont d'ailleurs pas inscrit leur nom sur le socle d'une des deux compétitions en jeu (Ligue des champions et Coupe de la CAF) depuis douze ans et le dernier sacre de la JS Kabylie en Coupe de la Confédération (ancienne formule) en 2002. Contrairement aux clubs tunisiens, égyptiens et à moindre degré marocains qui trustent les titres à ce niveau, les formations algériennes font beaucoup plus de la figuration qu'autre chose. Même les ambitions sont revues à la baisse puisque l'objectif n'est plus de gagner le trophée, mais d'atteindre la phase de poules qui, elle, peut ouvrir la voie à une place dans le dernier carré et pourquoi pas en finale. C'est d'ailleurs l'objectif recherché par les deux clubs algériens toujours en lice, l'Entente de Sétif et le CS Constantine, dont il faut saluer la décision de vouloir participer malgré les injonctions de la fédération de les en dissuader et la rigidité de la Ligue de football professionnel (LFP) qui ne voulait pas décaler leurs matches de championnat. Heureusement que la solidarité interclubs a été mise en valeur et certains matches ont été avancés pour permettre à nos clubs de pouvoir se libérer afin de représenter dignement le pays sur le plan continental. C'est d'ailleurs dans ce sens que la direction de l'Entente a sollicité son homologue du CSC pour lui affréter un avion spécial de la compagnie Tassili Airlines, qui n'est autre que le propriétaire majoritaire du club constantinois, afin de faire le voyage jusqu'à Garoua, pour affronter le Coton Sport Camerounais lors du prochain tour. Le président Hammar a confirmé cette information et a rendu, à l'occasion hommage, aux dirigeants Constantinois pour leur soutien. De cette façon, les Sétifiens pourront économiser beaucoup d'énergie et d'argent dans leur voyage au Cameroun, face à un adversaire qui les a déjà éliminés par le passé et augmenter ainsi leurs chances de qualification à la phase de poules. Pour leur part, les Clubistes n'auront pas la tâche facile face à une redoutable formation de l'ASEC Mimosas de Côte d'Ivoire, une vieille habituée de la compétition africaine. Les hommes de Bernard Simondi devront cravacher dur pour passer l'écueil des Mimosas puis un autre huitièmes de finale répété en affrontant l'un des éliminés de la Ligue des champions pour espérer atteindre la phase de poules. C'est dire que rien n'est encore fait pour le CSC qui ambitionne d'atteindre un tel niveau pour la première fois de son histoire, surtout qu'en championnat il est vraiment distancé pour la course au titre, de même que l'Entente qui se retrouve à cinq longueurs du leader usmiste. En deux mots : la vraie compétition africaine va débuter maintenant pour nos deux représentants pour lesquels on croise les doigts et on souhaite bon vent.