Résumé de la 6e partie ■ Les deux plus vieux sages du village ont tendu l'oreille à la rivière et ils entendent la même exigence : les ancêtres veulent un sacrifice humain. — Djaâfar soudain, regarda un par un ceux qui se trouvaient là, puis se leva. H'midouche lui demanda en s'écriant : — Hé ! Que fais-tu ? Ne t'en va pas ! Nous devons rester tous ici pour discuter afin de trouver celui qui va se sacrifier... — Non, je ne m'en vais pas ! Les esprits des ancêtres ont parlé avec Belkacem et avec vous. Je ne vois pas ce qui les empêcherait de me parler. Je vais descendre dans le lit de la rivière. Si je ne les entends pas, cela veut dire que tout ce que vous êtes en train de nous raconter sont des salades pour servir je ne sais quels intérêts. — Non, Djaâfar, s'écria le vieux H'midouche, tu ne peux pas les entendre, toi, parce qu'il te manque la foi. Tu dois croire en eux pour qu'ils acceptent de communiquer avec toi. — Ah ! C'est ce qu'ils t'ont dit ? — Non, ils ne me l'ont pas dit. — Alors comment le sais-tu ? Le vieil homme n'avait pas de réponse à cette question inattendue et Djaâfar descendit jusqu'au lit de la rivière. Il n'y resta pas longtemps. Les deux vieillards et tous les autres villageois qui se trouvaient-là l'avaient vu pencher sa tête vers le sol comme s'il y cherchait quelque chose. Puis, il leva les mains au ciel avant de se lever et de venir se rasseoir à côté d'eux de nouveau. Pendant un bon moment, il demeura immobile et silencieux puis il murmura lentement : Les esprits existent...ils viennent de me dire que le village ne s'en sortira qu'après avoir sacrifié la vie de quelqu'un. Et ce quelqu'un doit d'abord être un volontaire. Il se sacrifiera pour le bien-être des autres. Et s'il n'y a pas de volontaire, c'est l'assemblée du village qui en choisira un en fonction de critères clairement définis. Ils ont ajouté que nous avons trois jours devant nous pour satisfaire leur demande. (A suivre...)